le ravin, et tres heureusement reprit
ses positions sans avoir ete poursuivie. Nous avions perdu pres de mille
hommes a cette tentative, et notre gauche sous Fromentin avait perdu son
artillerie. Le general Duquesnoy, a la droite, avait seul reussi, en
parvenant a s'approcher de Watignies.
Apres cette tentative, la position etait mieux connue des Francais. Ils
sentirent que Dourlers etait trop defendu pour diriger sur ce point
l'attaque principale; que Watignies, a peine garde par le general Trecy, et
place en arriere de Dourlers, etait facile a emporter, et que ce village
une fois occupe par le gros de nos forces, la position de Dourlers tombait
necessairement. Jourdan detacha donc six a sept mille hommes vers sa
droite, pour renforcer le general Duquesnoy; il ordonna au general
Beauregard, trop eloigne avec sa quatrieme colonne, de se rabattre d'Eule
sur Obrechies, de maniere a operer un effort concentrique sur Watignies,
conjointement avec le general Duquesnoy; mais il persista a continuer sa
demonstration sur le centre, et a faire marcher Fromentin vers la gauche,
afin d'embrasser toujours le front entier de l'ennemi.
Le lendemain 16, l'attaque commenca. Notre infanterie debouchant par les
trois villages de Dinant, Demichaux et Choisy, aborda Watignies. Les
grenadiers autrichiens, qui liaient Watignies a Dourlers, furent rejetes
dans les bois. La cavalerie ennemie fut contenue par l'artillerie legere
disposee a propos, et Watignies fut emporte. Le general Beauregard, moins
heureux, fut surpris par une brigade que les Autrichiens avaient detachee
contre lui. Sa troupe, s'exagerant la force de l'ennemi, se debanda, et
ceda une partie du terrain. A Dourlers et Saint-Waast, on s'etait contenu
reciproquement; mais Watignies etait occupe, et c'etait l'essentiel.
Jourdan, pour s'en assurer la possession, y renforca encore une fois sa
droite de cinq ou six mille hommes. Cobourg, trop prompt a ceder au danger,
se retira, malgre le succes obtenu sur Beauregard, et malgre l'arrivee du
duc d'York, qui venait a marches forcees de l'autre cote de la Sambre. Il
est probable que la crainte de voir les Francais s'unir aux vingt mille
hommes du camp retranche, l'empecha de persister a occuper la rive droite
de la Sambre. Il est certain que si l'armee de Maubeuge, au bruit du canon
de Watignies, eut attaque le faible corps d'investissement, et tache de
marcher vers Jourdan, les coalises auraient pu etre accables. Les soldats
le dem
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