, ce sont des otaries. Le
neveu se dit: " Voila le bon moment ", et il se met a raconter une
histoire drole, drole...
-- Raconte-la-moi, dis?
-- Attends un instant, je vais te la dire a la fin... L'oncle
ecoutait l'histoire, et il riait a se tordre, si bien qu'il etait
mort de rire avant que l'histoire fut completement terminee.
-- Quelle histoire donc qu'il lui a racontee?
-- Attends une minute... Alors, quand l'oncle a ete mort, on l'a
enterre, et le neveu a herite.
-- Il a pris aussi les bateaux?
-- Il a tout pris, puisqu'il etait son seul heritier.
-- Mais quelle histoire qu'il lui avait racontee, a son oncle?
-- Eh bien! celle que je viens de te raconter.
-- Laquelle?
-- Celle de l'oncle et du neveu.
-- Fumiste, va!
-- Et toi, donc
COLLAGE
Le Dr Joris Abraham W. Snowdrop, de Pigtown (U.S.A.), etait arrive
a l'age de cinquante-cinq ans, sans que personne de ses parents ou
amis eut pu l'amener a prendre femme.
L'annee derniere, quelques jours avant Noel, il entra dans le
grand magasin du 37th Square (Objets artistiques en Banaloid),
pour y acheter ses cadeaux de Christmas.
La personne qui servait le docteur etait une grande jeune fille
rousse, si infiniment charmante qu'il en ressentit le premier
trouble de toute sa vie. A la caisse, il s'informa du nom de la
jeune fille.
-- Miss Bertha.
Il demanda a miss Bertha si elle voulait l'epouser. Miss Bertha
repondit que, naturellement (of course), elle voulait bien.
Quinze jours apres cet entretien, la seduisante miss Bertha
devenait la belle _mistress_ Snowdrop.
En depit de ses cinquante-cinq ans, le docteur etait un mari
absolument presentable. De beaux cheveux d'argent encadraient sa
jolie figure toujours soigneusement rasee. Il etait fou de sa
jeune femme, aux petits soins pour elle et d'une tendresse
touchante.
Pourtant, le soir des noces, il lui avait dit avec une
tranquillite terrible:
-- Bertha, si jamais vous me trompez, arrangez-vous de facon que
je l'ignore.
Et il avait ajoute:
-- Dans votre interet.
Le Dr Snowdrop, comme beaucoup de medecins americains, avait en
pension chez lui un eleve qui assistait a ses consultations et
l'accompagnait dans ses visites, excellente education pratique
qu'on devrait appliquer en France. On verrait peut-etre baisser la
mortalite qui afflige si cruellement la clientele de nos jeunes
docteurs.
L'eleve de M. Snowdrop, George Arthurson, joli garcon d'une
vingtaine
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