que ses enfants, dans les monuments d'Ibsamboul et de la Nubie; la
seconde (et derniere jusqu'a present) se nommait _Isenofre_; c'etait la
mere, 1 deg. de la princesse _Bathianthi_, qui parait avoir ete sa fille
cherie, la benjamine de la vieillesse de Sesostris; 2 deg. du prince
_Schohemkeme_, celui qui presidait les panegyries dans les dernieres
annees du regne de son pere, comme le prouvent trois des grandes steles
de Silsilis. C'est probablement ce fils qui lui succeda en quittant son
nom princier, et prenant sur les monuments celui de Thmeiothph (le
possesseur de la verite, ou bien celui que la verite possede); c'est le
Sesonsis II de Diodore, et le Pheron d'Herodote. Ce fut aussi, comme son
pere, un grand constructeur d'edifices, mais dont il ne reste que peu de
traces. On trouve dans le speos de Silsilis: 1 deg. une petite chapelle
dediee en son honneur par l'intendant des terres du nome ombite, appele
_Pnahasi_; 2 une stele (date effacee) dediee par le meme Pnahasi, et
constatant qu'on a tire des carrieres de Silsilis les pierres qui ont
servi a la construction du palais que ce roi avait fait elever a Thebes,
ou il n'en reste aucune trace, a ma connaissance du moins. Cette stele
nous apprend que la femme de ce Pharaon se nommait _Isenofre_, comme sa
mere, et son fils aine _Phthamen_.
3 deg. Une stele de l'an II, 5e jour de Mesori, rappelant qu'on a pris a
Silsilis les pierres pour la construction du palais du roi Thmeiothph a
Thebes, et pour les additions ou reparations faites au palais de son
pere, le Rhamseion (l'edifice qu'on a improprement nomme tombeau
d'Osimandyas et Memnonium).
Il existe enfin a Silsilis des steles semblables relatives a quelques
autres rois de la XVIIIe et de la XIXe dynastie. Deux steles
d'Amenophis-Memnon, le pere du roi Horus, se voient sur la rive
orientale, ou se trouvent les carrieres les plus etendues; ces steles
donnent la premiere date certaine des plus anciennes exploitations de
Silsilis. Il est certain qu'apres la XIXe dynastie, ces carrieres ont
toujours fourni des materiaux pour la construction des monuments de la
Thebaide. La stele de Sesonchis Ier le prouve; on y parle, en effet,
d'exploitations de l'an XXII du regne de ce prince, destinees a des
constructions faites dans la _grande demeure d'Ammon_; ce sont celles
qui forment le cote droit de la premiere cour de Karnac, pres du second
pylone, monument du regne de Sesonchis et des rois bubastites, ses
descendants et ses
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