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ces d'une partie des conspirateurs. On reunit dans la meme accusation Ronsin, Vincent, Hebert, Momoro, Mazuel, le banquier Kock, le jeune Lyonnais Leclerc, devenu chef de division dans les bureaux de Bouchotte, les nommes Ancar, Ducroquet, commissaires aux subsistances, et quelques autres membres de l'armee revolutionnaire et des bureaux de la guerre. Pour continuer la supposition de complicite entre la faction ultra-revolutionnaire et la faction de l'etranger, on confondit encore dans la meme accusation Proli, Dubuisson, Pereyra, Desfieux, qui n'avaient jamais eu aucun rapport avec les autres accuses. Chaumette fut reserve pour figurer plus tard avec Gobel et les autres auteurs des scenes du culte de la Raison; enfin, si Clootz, qui aurait du etre associe a ces derniers, fut adjoint a Proli, c'est en sa qualite d'etranger. Les accuses etaient au nombre de dix-neuf. Ronsin et Clootz etaient les plus hardis et les plus fermes. "Ceci, dit Ronsin a ses co-accuses, est un proces politique; a quoi bon tous vos papiers et vos preparatifs de justification? Vous serez condamnes. Lorsqu'il fallait agir, vous avez parle; sachez mourir. Pour moi, je jure que vous ne me verrez pas broncher, tachez d'en faire autant." Les miserables Hebert et Momoro se lamentaient, en disant que la liberte etait perdue! "La liberte perdue, s'ecria Ronsin, parce que quelques miserables individus vont perir! La liberte est immortelle; nos ennemis succomberont apres nous, et la liberte leur survivra a tous." Comme ils s'accusaient entre eux, Clootz les exhorta a ne pas aggraver leurs maux par des invectives mutuelles, et il leur cita cet apologue fameux: Je revais cette nuit que de mal consume, Cote a cote d'un gueux on m'avait inhume. La citation eut son effet, et ils cesserent de se reprocher leurs malheurs. Clootz, plein encore de ses opinions philosophiques jusqu'a l'echafaud, poursuivit les derniers restes de deisme qui pouvait demeurer en eux, et ne cessa de leur precher jusqu'au bout la nature et la raison, avec un zele ardent et un inconcevable mepris de la mort. Ils furent amenes au tribunal, au milieu d'un concours immense de spectateurs. On a vu, par le recit de leur conduite, a quoi se reduisait leur conspiration. Clubistes du dernier rang, intrigans de bureaux, coupe-jarrets enregimentes dans l'armee revolutionnaire, ils avaient l'exageration des inferieurs, des porteurs d'ordres, qui outrent toujours leur mandat. Ainsi, ils avai
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