FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   201   202   203   204  
205   206   207   208   209   210   211   212   213   214   215   216   217   218   219   220   221   222   223   >>  
mps qu'aux regles legales, et dont je n'ai ete detourne que par votre intervention; vous voyez que j'avais raison et que ma faiblesse n'aurait pas du se laisser toucher. Elle le regardait eperdue, cherchant a demeler dans son accent et dans son attitude s'il parlait sincerement ou s'il ne voulait pas plutot par cette menace l'intimider, et l'amener ainsi a payer ces cent mille francs. Mais il semblait impenetrable: sa tenue etait d'une correction desesperante, il ne faisait pas un geste inutile, sa parole, calme et froide, n'avait aucun accent, ni de colere, ni de reproche. Il continua: --Un de ces jours, je vous rapporterai vos perles; quant aux cinquante mille francs que vous m'avez verses, je pense, que vous voudrez les offrir a votre fille; j'avoue que pour elle ils seront les bienvenus, car sans eux, jusqu'a ce que j'aie pu realiser certaines affaires de succession, elle serait exposee, pendant les premiers mois au moins, a une vie un peu dure, dont elle aurait a souffrir. --Alors, pourquoi voulez-vous la prendre, si vous ne pouvez pas lui assurer la vie que son etat de sante exige pour elle? --Et vous, madame, pourquoi ne voulez-vous pas la garder, et par un sacrifice d'argent lui assurer cette vie? --Parce que je ne le peux pas. Il eut un geste de dignite blessee et d'impatience: --Voila un debat extremement penible, qu'il ne serait convenable ni pour vous ni pour moi de prolonger. Il se leva. De la main, elle l'arreta. --Ne partez pas, dit-elle. --Et que voulez-vous, madame? --Que vous compreniez qu'en disant qu'il m'est impossible de trouver ces cent mille francs, je confesse la verite. --Je le comprendrai, ou tout au moins je le croirai si vous le voulez, madame, mais vous conviendrez qu'il est difficile d'admettre qu'une femme dans votre position, que la comtesse d'Unieres, que la princesse de Chambrais soit arretee par une aussi miserable somme. --C'est justement parce que je suis comtesse d'Unieres qu'il m'est impossible de me la procurer. Pour les cinquante mille francs que vous avez touches, j'ai vendu les bijoux dont je pouvais me defaire. Pour les perles qui sont entre vos mains, j'ai detruit un collier que tout le monde connait, et que sa notoriete meme m'impose si bien, qu'il est certaines reunions dans lesquelles je ne puis pas paraitre sans le porter. Il m'est impossible de faire davantage. Une femme mariee ne dispose pas de sa fortune, vous le savez; et si cent
PREV.   NEXT  
|<   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   201   202   203   204  
205   206   207   208   209   210   211   212   213   214   215   216   217   218   219   220   221   222   223   >>  



Top keywords:

francs

 

voulez

 

madame

 

impossible

 

accent

 

perles

 

Unieres

 

comtesse

 
aurait
 
pourquoi

assurer

 

certaines

 
serait
 

cinquante

 

arreta

 

prolonger

 

partez

 
disant
 

defaire

 
compreniez

convenable

 
blessee
 

impatience

 

mariee

 

dignite

 

detruit

 

porter

 

extremement

 

penible

 

lesquelles


paraitre
 

confesse

 
Chambrais
 

arretee

 

princesse

 

procurer

 

reunions

 

notoriete

 

davantage

 

miserable


impose

 

justement

 

position

 

connait

 

comprendrai

 

dispose

 
pouvais
 

verite

 

fortune

 

collier