rs celles
des Pharaons Sesonchis, Osorchon, Sevechus, Tharaca, Apries et Nechao,
que les Livres saints nous peignent entrant dans le coeur de la Syrie a
la tete d'armees innombrables. On reunira les copies du peu de monuments
eleves sous la tyrannie des rois persans, les Darius et les Xerxes; on
notera les lieux ou se lisent encore le grand nom d'Alexandre, celui de
son frere, de son jeune fils, et ceux des successeurs de cet homme qui
releva l'Egypte foulee par le gouvernement militaire des Perses. On
eclaircira toute l'histoire des Lagides; et cet examen des inscriptions
monumentales se terminera en recueillant, sur les memes edifices qui ont
precede tant d'empires, leur ont survecu, et qui ont vu passer tant de
gloires, les noms les plus illustres de Rome gouvernee par les
empereurs. Ainsi les monuments de l'Egypte conservent des inscriptions
qui se lient a l'histoire ancienne tout entiere, et en recelent une
grande partie que les ecrivains ne nous ont point conservee: c'est
donner une idee de l'immense moisson de faits et des documents qu'un
gouvernement protecteur des sciences utiles peut assurer aux etudes
solides, en ordonnant l'execution d'un voyage auquel sont directement
interesses les progres de toutes les sciences historiques. Ajoutons
enfin que ce voyage, ou l'on pourra etudier et comparer entre elles le
nombre immense d'inscriptions qui couvrent tous les monuments de
l'Egypte, avancerait avec une merveilleuse rapidite nos connaissances
sur l'ecriture hieroglyphique, et qu'il fournira, sans aucun doute a cet
egard, des lumieres qu'on ne pourrait peut-etre point obtenir d'une
etude de plusieurs siecles faite en Europe sur les seuls monuments
egyptiens que le hasard y ferait transporter a l'avenir. Sous ce point
de vue seul, les resultats du voyage projete seraient inappreciables.
Les travaux des Francais qui firent partie de l'expedition d'Egypte
n'ont fait que preparer l'Europe savante a de tels resultats, en lui
montrant, par le trop petit nombre de dessins pris sur les monuments
historiques, tout ce qu'elle doit desirer encore, et tout ce qu'on peut
attendre d'un examen approfondi et d'un voyage dont ces monuments seront
l'objet principal. Ces recherches, qui doivent produire tant de fruits
et jeter tant de lumieres sur l'obscurite des temps antiques, etaient
impossibles alors. On n'avait, en effet, a la fin du siecle dernier et
dans les premieres annees du siecle present, aucune donnee positive sur
le s
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