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enser que le comte de Champagne avait concu de l'inclination pour cette princesse; mais on n'y voit rien qui puisse persuader qu'elle y ait jamais repondu, et l'on y trouve meme le contraire. Elle meprisa le comte, le plus volage et le plus frivole seigneur de son temps, et le laissa se consoler par les vers et les chansons dont il ornait les murs de son chateau de Provins. [Note 1: Matthieu Paris.] Le parti revolte, etant fort affaibli par le retour du comte de Champagne sous l'obeissance du roi, la regente fit marcher aussitot l'armee au-dela de la Loire, contre les deux autres chefs. Le roi les fit citer deux fois devant le parlement. N'ayant pas obei, et etant cites une troisieme fois, ils se rendirent a Vendome, ou etait le roi. Comme ils n'avaient point d'autre ressource que la misericorde de ce prince pour eviter le chatiment qu'ils meritaient, ils y eurent recours. La bonte du roi, la necessite de menager les autres seigneurs, parens ou amis des deux comtes, l'esperance de retablir plus promptement, par les voies de la douceur, la tranquillite de l'etat, engagerent la regente a faire obtenir du roi, non seulement leur pardon, mais encore des graces et des conditions tres-avantageuses par un traite que le roi fit avec eux. D'abord, pour ce qui regardait le comte de la Marche, il fut conclu qu'Alfonse de France, frere du roi, epouserait Elisabeth, fille de ce comte, dont le fils aine, Hugues de la Marche, epouserait Elisabeth de France, soeur du roi. Il fut encore convenu que le roi ne pourrait faire la paix avec le roi d'Angleterre, sans y comprendre le comte. Celui-ci, de sa part, ceda ses pretentions sur le Bordelais et sur la ville de Langes, moyennant une somme d'argent payable en plusieurs annees, en dedommagement du douaire de la reine d'Angleterre, femme du comte, saisi par les Anglais. A l'egard du comte de Bretagne, il fut convenu qu'Iolande, sa fille, epouserait Jean de France, frere du roi; que, jusqu'a ce que Jean eut atteint vingt-un ans (il n'en avait alors que huit), le comte de Bretagne aurait la possession d'Angers, de Beauge, de Beaufort et de la ville du Mans; qu'il donnerait en dot a sa fille, Bray, Chateauceau, avec les chateaux de Beuvron, de la Perriere et de Bellesme, a condition qu'il jouirait de ces trois dernieres places le reste de sa vie, et quil ne ferait aucune alliance avec Henri, roi d'Angleterre, ni avec Richard, son frere. Aussitot apres ce traite, le comte de Bretagne,
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