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le long mensonge de Louvet. Citoyens, s'ecrie-t-il, j'ai eu un grand effroi; il me semblait que des assassins allaient poignarder mon frere. J'ai entendu des hommes dire qu'il ne perirait que de leurs mains; un autre m'a dit qu'il "voulait etre son bourreau." A ces mots, plusieurs membres se levent, et declarent qu'eux aussi ont ete menaces, qu'ils l'ont ete par Barbaroux, par Rebecqui et par plusieurs citoyens des tribunes; que ceux qui les menacaient leur ont dit: "Il faut se debarrasser de Marat et de Robespierre." On entoure alors Robespierre jeune, on lui promet de veiller sur son frere, et on decide que tous ceux qui ont des amis ou des parens dans les departemens ecriront pour eclairer l'opinion. Robespierre jeune, en quittant la tribune, ne manque pas d'ajouter une calomnie. Anacharsis Clootz, dit-il, lui avait assure que tous les jours il rompait, chez Roland, des lances contre le federalisme. Vient a son tour le fougueux Chabot. Ce qui le blesse surtout dans le discours de Louvet, c'est qu'il s'attribue le 10 aout a lui et a ses amis, et le 2 septembre a deux cents assassins. "Moi, dit Chabot, je me souviens que je m'adressai, le 9 aout au soir, a messieurs du cote droit, pour leur proposer l'insurrection, et qu'ils me repondirent par un sourire du bout des levres. Je ne vois donc pas quel droit ils ont de s'attribuer le 10 aout. Quant au 2 septembre, l'auteur en est encore ce meme peuple qui a fait le 10 aout malgre eux, et qui apres la victoire a voulu se venger. Louvet dit qu'il n'y avait pas deux cents assassins, et moi j'assure que j'ai passe avec les "commissaires de la legislative sous une voute de dix mille sabres. J'ai reconnu plus de cent cinquante federes. Il n'y a point de crimes en revolution. Marat, tant accuse, n'est poursuivi que pour des faits de revolution. Aujourd'hui on accuse Marat, Danton, Robespierre; demain ce sera Santerre, Chabot, Merlin, etc." Excite par ces audacieuses paroles, un federe present a la seance fait ce qu'aucun homme n'avait encore publiquement ose: il declare qu'il _agissait_ avec un grand nombre de ses camarades aux prisons, et qu'il avait cru n'egorger que des conspirateurs, des fabricateurs de faux assignats, et sauver Paris du massacre et de l'incendie; il ajoute qu'il remercie la societe de la bienveillance qu'elle leur a temoignee a tous, qu'ils partent le lendemain pour l'armee, et n'emportent qu'un regret, c'est de laisser les patriotes dans d'aussi grands per
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