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lement pour le corps legislatif, auquel elle interdisait toute action judiciaire contre le roi, mais pour elle-meme, car le but politique de l'inviolabilite eut ete manque, si la royaute n'eut pas ete mise hors de toute atteinte quelconque de la part des autorites constituees, comme de la part de la nation elle-meme. "Quant au defaut de reciprocite dans l'execution de l'engagement, tout a ete prevu. Le manque de fidelite a l'engagement a ete prevu par l'engagement meme. Toutes les manieres d'y manquer sont comprises dans une seule, la plus grave de toutes, la guerre a la nation, et sont punies de la decheance, c'est-a-dire de la resolution du contrat existant entre la nation et le roi. Le defaut de reciprocite n'est donc pas une raison qui puisse delier la nation de la promesse de l'inviolabilite. "L'engagement etait donc reel et absolu, commun a la nation comme au corps legislatif; le defaut de reciprocite etait prevu, et ne peut etre une cause de nullite; on va voir enfin que, dans le systeme de la monarchie, cet engagement n'etait point deraisonnable; et qu'il ne peut perir pour cause d'absurdite. En effet, cette inviolabilite ne laissait, quoi qu'on en ait dit, aucun crime impuni. La responsabilite ministerielle atteignait tous les actes, parce qu'un roi ne peut pas plus conspirer que gouverner sans agens, et ainsi la justice publique avait toujours prise. Enfin ces crimes secrets, differens des delits ostensibles de l'administration, etaient prevus, et punis de la decheance, car toute faute de la part du roi se reduisait, dans cette legislation, a la cessation de ses fonctions. On a oppose a cela que la decheance n'etait pas une peine, qu'elle n'etait que la privation de l'instrument dont le monarque avait abuse. Mais dans un systeme ou la personne royale devait etre inattaquable, la severite de la peine n'etait pas ce qui importait le plus; l'essentiel etait son resultat politique, et ce resultat se trouvait atteint par la privation du pouvoir. D'ailleurs, n'est-ce donc pas une peine que la perte du premier trone de l'univers? Est-ce donc sans une affreuse douleur que l'on perd une couronne qu'en naissant on trouva sur sa tete, et avec laquelle on a vecu, sous laquelle on a ete adore vingt annees? Sur des coeurs nourris dans le rang supreme, ce supplice n'est-il pas egal a celui de la mort? D'ailleurs, la peine fut-elle trop douce, elle est telle, d'apres une stipulation expresse, et une insuffisance de peine ne
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