udant.
La journee fut tres chaude. Apres environ une heure de marche on dressa
les tentes.
Le lendemain, 6 mai, le lever eut lieu a cinq heures et demie; depart
a sept heures. La journee fut tres froide. Le vent du nord souffla
continuellement. Tout le detachement etait en voitures. Quand on arreta
pour le lunch a une heure de l'apres-midi on avait parcouru seize
milles. Le capitaine Doherty qui commandait la compagnie No. 7
stationnee au Fort Saskatchewan vint au camp faire une visite. Tout le
long du parcours, des terres bonnes et bien cultivees s'offrirent a la
vue des soldats; de temps a autre une modeste habitation variait la
scene. On rencontre messieurs Brunelle et Chamberlain. Ceux-ci disent
que les Metis et les Sauvages ont le droit de leur cote, et qu'il faudra
une armee de vingt mille hommes pour abattre la rebellion. Les Metis
sont trop avances dans leur voie de revolte pour se retirer, leurs tetes
et celles de leurs chefs sont en jeu et ils sont disposes a vendre
cherement, leur vie.
La nuit fut tres froide.
Le lendemain le reveil eut lieu a cinq heures; depart a sept heures
et demie a.m. Le voyage se continue a travers un pays de bois et de
broussailles. On traverse a gue la riviere Eturgeon. A onze heures et
quart a.m., on arrete pour diner. L'endroit choisi pour le camp etait
entoure de tous cotes par des broussailles; l'eau etait a peine potable,
on la prenait dans un etang voisin. La journee fut assez belle mais un
peu froide. L'apres-midi fut agreable. On fit l'exercice vers les trois
heures Une bande de Sauvages Cris passe pres du camp et declare que
Gros-Ours a tout devaste a Victoria et aux environs. Au souper les
soldats eurent de la viande fraiche; les officiers degusterent une soupe
aux canards preparee par le capitaine Giroux. La soiree et la nuit
furent tres froides.
Le reveil eut lieu a sept heures, vendredi matin. De neuf heures et
demie a onze heures, exercice. Matinee belle, mais fraiche. Depart a
midi et demi. Pendant le trajet, on eut a passer a travers une foret de
bois de bouleau tres epaisse. A cinq heures et demie de l'apres-midi on
monta les tentes a trois cents verges de la riviere Vermillon, dans un
endroit magnifique appele "l'Anse Profonde".
Ce jour la meme l'aile droite commandee par le Lt.-Col. Hughes et
composee des compagnies No. 3, capitaine Bauset, lieut. Ostell, et No.
4, capitaine Roy, lieut. Hebert, dont l'etat-major comprenait le
major Robert, l'adjudant
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