oles. Elle doit etre prise d'assaut par le peuple arrive a
la conscience de sa situation particuliere de classe". Personne non plus
ne veut faire un grief a Singer de ce qu'il declara etre convaincu que
"du moment que les democrates-socialistes pourraient arriver par leurs
efforts a faire adopter dans le Reichstag quelques projets de loi, les
classes dirigeantes jetteraient par dessus bord, sans la moindre
hesitation, le suffrage universel, et se serviraient de tous les moyens
politiques et materiels a leur disposition pour empecher qu'un trop
grand nombre de socialistes n'arrivat au Reichstag". Il declare en outre
que "meme en supposant--bien gratuitement du reste--qu'il fut possible
d'aboutir a quelque chose _d'intelligent_ (sic) (comme c'est
encourageant lorsqu'on s'apercoit soi-meme qu'il n'y a rien
d'intelligent a faire!) par notre action parlementaire, cette action
conduirait ineluctablement a l'emasculation du parti, etant donne
qu'elle ne peut se realiser que par l'alliance avec d'autres partis". Et
qui voudrait condamner Bebel lorsqu'il maintient et defend fermement le
principe revolutionnaire de la democratie socialiste en face de tous les
autres partis politiques?
Il y a pourtant beaucoup de verite dans les paroles d'Auerbach
s'adressant a ceux de la fraction et a tous leurs fideles: "Avec la
politique defendue par Bebel on peut etre d'accord jusqu'a un certain
point. _Mais le parti n'agit point conformement a cette tactique!_ Il
suit celle que Vollmar a non seulement exposee, mais encore appliquee".
Nous arrivons ici a quelque chose d'indefini, ni chair ni poisson, a
l'accouplement de la theorie de Wildberger avec la pratique de Vollmar.
Ce dualisme est juge. Et a nos yeux la dissolution du parti moyen--celui
de Bebel et de Liebknecht--n'est plus qu'une question de temps. Une
fraction ira aux "Jeunes", la plus grande partie s'alliera peut-etre a
Vollmar, et la fraction du Reichstag restera isolee, a moins qu'elle
n'aille carrement a gauche ou a droite.
Wildberger soutenait les differents points d'accusation formules dans
une brochure publiee a Berlin, et qui avaient tellement indigne certains
chefs du parti qu'ils n'avaient pu cacher leur grande colere.
S'imaginaient-ils peut-etre avoir, eux exclusivement, le droit de tonner
contre Vollmar en deniant a d'autres le droit d'en faire autant contre
eux-memes? Vollmar avait parfaitement raison de dire qu'il etait
difficile de faire un grief a l'opposition be
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