ejaquelein se fait elever sur les
epaules de ses soldats, et commence a atteindre les remparts. M. d'Elbee
attaque vigoureusement de son cote, et Quetineau, ne pouvant resister,
consent a se rendre pour eviter des malheurs a la ville. Les Vendeens,
grace a leurs chefs, se conduisirent avec moderation; aucun exces ne fut
commis envers les habitans, et on se contenta de bruler l'arbre de la
liberte et les papiers des administrations. Le genereux Lescure rendit a
Quetineau les egards qu'il en avait recus pendant sa detention a
Bressuire, et voulut l'engager a rester dans l'armee vendeenne, pour le
soustraire aux severites du gouvernement, qui, ne lui tenant pas compte de
l'impossibilite de la resistance, le punirait peut-etre de s'etre rendu.
Quetineau refusa genereusement, et voulut retourner aux republicains pour
demander des juges.
CHAPITRE IX.
LEVEE D'UNE ARMEE PARISIENNE DE DOUZE MILLE HOMMES; EMPRUNT FORCE;
NOUVELLES MESURES REVOLUTIONNAIRES CONTRE LES SUSPECTS.--EFFERVESCENCE
CROISSANTE DES JACOBINS A LA SUITE DES TROUBLES DES DEPARTEMENS.--CUSTINE
EST NOMME GENERAL EN CHEF DE L'ARMEE DU NORD.--ACCUSATIONS ET MENACES DES
JACOBINS; VIOLENTE LUTTE DES DEUX COTES DE LA CONVENTION.--FORMATION D'UNE
COMMISSION DE DOUZE MEMBRES, DESTINEE A EXAMINER LES ACTES DE LA COMMUNE.
--ASSEMBLEE INSURRECTIONNELLE A LA MAIRIE. MOTIONS ET COMPLOTS CONTRE LA
MAJORITE DE LA CONVENTION ET CONTRE LA VIE DES DEPUTES GIRONDINS; MEMES
PROJETS DANS LE CLUB DES CORDELIERS.--LA CONVENTION PREND DES MESURES POUR
SA SURETE.--ARRESTATION D'HEBERT, SUBSTITUT DU PROCUREUR DE LA COMMUNE.
--PETITIONS IMPERIEUSES DE LA COMMUNE. TUMULTE ET SCENES DE DESORDRE DANS
TOUTES LES SECTIONS.--EVENEMENS PRINCIPAUX DES 28, 29 ET 30 MAI 1793.
--DERNIERE LUTTE DES MONTAGNARDS ET DES GIRONDINS.--JOURNEES DU 31 MAI ET
DU 2 JUIN.--DETAILS ET CIRCONSTANCES DE L'INSURRECTION DITE DU 31 MAI.
--VINGT-NEUF REPRESENTANS GIRONDINS SONT MIS EN ARRESTATION.--CARACTERE ET
RESULTATS POLITIQUES DE CETTE JOURNEE.--COUP D'OEIL SUR LA MARCHE DE LA
REVOLUTION.--JUGEMENT SUR LES GIRONDINS.
Les nouvelles des desastres de la Vendee concourant avec celles venues du
Nord, qui annoncaient les revers de Dampierre, avec celles venues du Midi,
qui portaient que les Espagnols devenaient menacans sur les Pyrenees, avec
tous les renseignemens arrivant de plusieurs provinces, ou se
manifestaient les dispositions les moins favorables, ces nouvelles
repandirent la plus grande fermenta
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