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t se payer de leur creance sur le gage lui-meme." La commune, de son cote, arrete qu'une seconde armee de sans-culottes sera formee dans Paris pour contenir l'aristocratie, tandis que la premiere marchera contre les rebelles; qu'il sera fait un emprisonnement general de tous les suspects, et que l'assemblee centrale des sections, composee des autorites administratives, des presidens des sections, des membres des comites revolutionnaires, se reunira au plus tot pour faire la repartition de l'emprunt force, pour rediger les listes des suspects, etc. Le trouble etait au comble. D'une part, on disait que les aristocrates du dehors et ceux du dedans etaient d'accord; que les conspirateurs de Marseille, de la Vendee, de la Normandie, se concertaient entre eux; que les membres du cote droit dirigeaient cette vaste conjuration, et que le tumulte des sections n'etait que le resultat de leurs intrigues dans Paris; d'autre part, on attribuait a la Montagne tous les exces commis sur tous les points, et on lui imputait le projet de bouleverser la France, et d'assassiner vingt-deux deputes. Des deux cotes, on se demandait comment on sortirait de ce peril, et ce qu'on ferait pour sauver la republique. Les membres du cote droit s'excitaient au courage, et se conseillaient quelque acte d'une grande energie. Certaines sections, telles que celles du Mail, de la Butte-des-Moulins, et plusieurs autres, les appuyaient fortement, et refusaient d'envoyer des commissaires a l'assemblee centrale formee a la mairie. Elles refusaient aussi de souscrire a l'emprunt force, disant qu'elles pourvoiraient a l'entretien de leurs volontaires, et s'opposaient a de nouvelles listes de suspects, disant encore que leur comite revolutionnaire suffisait pour faire la police dans leur ressort. Les montagnards, au contraire, les jacobins, les cordeliers, les membres de la commune criaient a la trahison, repetaient en tous lieux qu'il fallait en finir, qu'on devait se reunir, s'entendre, et sauver la republique de la conspiration des vingt-deux. Aux Cordeliers, on disait ouvertement qu'il fallait les enlever et les egorger. Dans une assemblee ou se reunissaient des femmes furieuses, on proposait de saisir l'occasion du premier tumulte a la convention, et de les poignarder. Ces forcenees portaient des poignards, faisaient tous les jours grand bruit dans les tribunes, et disaient qu'elles sauveraient elles-memes la republique. On parlait partout du nombre de ces
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