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es campagnes, tres brave, tres persuasif, quitta sa ferme a cette nouvelle, accourut au milieu d'eux, les rallia, leur rendit le courage, et donna quelque consistance a l'insurrection en sachant la maintenir. Le jour meme il voulut attaquer un poste republicain, compose de quatre-vingts hommes. Les paysans le suivirent avec leurs batons et leurs fusils. Apres une premiere decharge, dont chaque coup portait parce qu'ils etaient grands tireurs, ils s'elancerent sur le poste, le desarmerent, et se rendirent maitres de la position. Le lendemain, Cathelineau se porta sur Chemille, et l'enleva encore, malgre deux cents republicains et trois pieces de canon. Un garde-chasse du chateau de Maulevrier, nomme Stofflet, et un jeune paysan du village de Chanzeau, avaient reuni de leur cote une troupe de paysans. Ils vinrent se joindre a Cathelineau, qui osa concevoir le projet d'attaquer Cholet, la ville la plus considerable du pays, chef-lieu de district, et gardee par cinq cents republicains. Leur maniere de combattre fut la meme. Profitant des haies, des inegalites du terrain, ils entourerent le bataillon ennemi, et se mirent a tirailler a couvert et a coup sur. Apres avoir ebranle les republicains par ce feu terrible, ils profiterent du premier moment d'hesitation qui se manifesta parmi eux, s'elancerent en poussant de grands cris, renverserent leurs rangs, les desarmerent, et les assommerent avec leurs batons. Telle fut depuis toute leur tactique militaire; la nature la leur avait indiquee, et c'etait la mieux adaptee au pays. Les troupes qu'ils attaquaient, rangees en ligne et a decouvert, recevaient un feu auquel il leur etait impossible de repondre, parce qu'elles ne pouvaient ni faire usage de leur artillerie, ni marcher a la baionnette contre des ennemis disperses. Dans cette situation, si elles n'etaient pas vieillies a la guerre, elles devaient etre bientot ebranlees par un feu si continu et si juste, que jamais les feux reguliers des troupes de ligne n'ont pu l'egaler. Lorsqu'elles voyaient surtout fondre sur elles ces furieux, poussant de grands cris, il leur etait difficile de ne pas s'intimider et de ne pas se laisser rompre. Alors elles etaient perdues, car la fuite, si facile aux gens du pays, etait impraticable pour la troupe de ligne. Il aurait donc fallu les soldats les plus intrepides pour lutter contre tant de desavantages, et ceux qui dans le premier moment furent opposes aux rebelles, etaient des gardes nationa
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