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Montrevel, dit-il. Roland monta dans la caleche et s'y etendit voluptueusement. -- En verite, dit-il, il n'y a decidement que vous autres Anglais pour comprendre les voitures de voyage; on est dans la votre comme dans son lit. Je parie que vous faites capitonner vos bieres avant de vous y coucher. -- Oui, c'est un fait, repondit John, le peuple anglais, il entend tres bien le confortable; mais le peuple francais, il est un peuple plus curieux et plus amusant... -- Postillon, a Vaucluse. IV -- LE DUEL La route n'est praticable que d'Avignon a l'Isle. On fit les trois lieues qui separent l'Isle d'Avignon en une heure. Pendant cette heure, Roland, comme s'il eut pris a tache de faire paraitre le temps court a son compagnon de voyage, fut verveux et plein d'entrain; plus il approchait du lieu du combat, plus sa gaiete redoublait. Quiconque n'eut pas su la cause du voyage ne se fut jamais doute que ce jeune homme, au babil intarissable et au rire incessant, fut sous la menace d'un danger mortel. Au village de l'Isle, il fallut descendre de voiture. On s'informa; Roland et sir John etaient les premiers arrives. Ils s'engagerent dans le chemin qui conduit a la fontaine. -- Oh! oh! dit Roland, il doit y avoir un bel echo ici. Il y jeta un ou deux cris auxquels l'echo repondit avec une complaisance parfaite. -- Ah! par ma foi, dit le jeune homme, voici un echo merveilleux. Je ne connais que celui de la Seinonnetta, a Milan, qui lui soit comparable. Attendez, milord. Et il se mit, avec des modulations qui indiquaient a la fois une voix admirable et une methode excellente, a chanter une tyrolienne qui semblait un defi porte, par la musique revoltee, au gosier humain. Sir John regardait et ecoutait Roland avec un etonnement qu'il ne se donnait plus la peine de dissimuler. Lorsque la derniere note se fut eteinte dans la cavite de la montagne: -- Je crois, Dieu me damne! dit sir John, que vous avez le spleen. Roland tressaillit et le regarda comme pour l'interroger. Mais, voyant que sir John n'allait pas plus loin: -- Bon! et qui vous fait croire cela demanda-t-il. -- Vous etes trop bruyamment gai pour n'etre pas profondement triste. -- Oui, et cette anomalie vous etonne? -- Rien ne m'etonne, chaque chose a sa raison d'etre. -- C'est juste; le tout est d'etre dans le secret de la chose. Eh bien, je vais vous y mettre. -- Oh! je ne vous y force aucunement. -- Vous etes trop co
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