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un large gueridon au milieu de la chambre, et Fanni, les ciseaux a la main, taille avec autant d'adresse que de vivacite les les d'une jupe, et tous les morceaux qui composent le corsage. L'habitude qu'elle avait de travailler pour elle et le desir inexprimable de paraitre bien vetue au bal lui firent avancer son travail beaucoup plus qu'elle ne l'esperait; et, parfaitement secondee par l'ancienne bonne, qui se piquait aussi d'emulation, elle parvint, en deux heures de temps, a terminer la jupe de son ajustement. Il n'y eut que la garniture et le corsage a la vierge qui exigerent un peu plus de temps; mais chaque coup d'aiguille que donnait Fanni etait aussi prompt que l'eclair; et comme, en pareil cas, il est permis de coudre a grands points, l'habit de bal fut entierement confectionne vers quatre heures du matin. Fanni, l'attachant alors a l'un des rideaux de la croisee pour lui conserver sa fraicheur et sa forme elegante, remercie la digne femme qui l'avait aidee avec tant de zele, et se jette sur son lit, ou elle se livre a un sommeil reparateur. Des huit heures du matin, les cours et les jardins de M. de Sorlis retentirent des cris de joie des nombreux ouvriers de sa manufacture, du bruit des tambours de la garde nationale, que commandait cet homme respectable, et bientot apres des chants melodieux de toutes les jeunes vierges du canton, qui venaient offrir a la mariee la couronne de fleurs, que l'usage du pays leur accordait l'honneur de presenter elles-memes. Octavie se reveille a ce bruit, en repetant encore: "O mes charmants volubilis! je vous regrette plus que jamais." Elle se leve triste et chagrine; et, apres avoir rempli aupres de son indolente mere l'office de sa femme de chambre, qu'on n'avait pu amener, elle se rend chez sa cousine, qui sommeillait encore. A l'aspect de la robe charmante pendue aux rideaux de la croisee, elle s'imagine que la caisse est retrouvee, pousse un cri de joie, de surprise, reveille Fanni, et attire madame du Cange de la chambre voisine. Celle-ci, jetant les yeux sur la robe nouvelle, et remarquant toutes les petites rognures de mousseline-gaze eparses sur le gueridon, tous ces restes de rubans et de fleurs artificielles, devine sans peine ce qu'a fait sa fille pendant la nuit, et, la pressant dans ses bras avec ivresse, elle se felicite de l'avoir habituee a se suffire a elle-meme. Octavie joint ses felicitations a celles de sa tante, et ne peut surtout se defendre d'envier l
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