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nacant a l'egard des _indulgens_. Aux Jacobins, Collot avait dit que ce n'etait pas fini, et qu'on preparait un rapport contre d'autres individus que ceux qui etaient arretes. A ces menaces s'etait jointe l'arrestation d'Herault-Sechelles, ami de Danton, et l'un des hommes les plus estimes de ce temps-la. De tels faits n'annoncaient pas l'intention de faiblir, et neanmoins on disait encore de toutes parts que le comite allait revenir sur ses pas, qu'il allait adoucir le systeme revolutionnaire, et sevir contre les egorgeurs de toute espece. Ceux qui desiraient ce retour a une politique plus clemente, les detenus, leurs familles, tous les citoyens paisibles en un mot, poursuivis sous le nom d'indifferens, se livrerent a des esperances indiscretes, et dirent hautement qu'enfin le regime des lois de sang allait finir. Ce fut bientot l'opinion generale; elle se repandit dans les departemens, et surtout dans celui du Rhone, ou depuis quelques mois s'exercaient de si affreuses vengeances, et ou Ronsin avait cause un si grand effroi. On respira un moment a Lyon, on osa regarder en face les oppresseurs, et on sembla leur predire que leurs cruautes allaient avoir un terme. A ces bruits, a ces esperances de la classe moyenne et paisible, les patriotes s'indignerent. Les jacobins de Lyon ecrivirent a ceux de Paris que l'aristocratie relevait la tete, que bientot ils n'y pourraient plus tenir, et que si on ne leur donnait des forces et des encouragemens, ils seraient reduits a se donner la mort comme le patriote Gaillard, qui s'etait poignarde lors de la premiere arrestation de Ronsin. "J'ai vu, dit Robespierre aux Jacobins, des lettres de quelques-uns d'entre les patriotes lyonnais; ils expriment tous le meme desespoir, et si l'on n'apporte le remede le plus prompt a leurs maux, ils ne trouveront de soulagement que dans la recette de Caton et de Gaillard. La faction perfide, qui, affectant un patriotisme extravagant, voulait immoler les patriotes, a ete exterminee; mais peu importe a l'etranger, il lui en reste une autre. Si Hebert eut triomphe, la convention etait renversee, la republique tombait dans le chaos, et la tyrannie etait satisfaite; mais avec les moderes, la convention perd son energie, les crimes de l'aristocratie restent impunis, et les tyrans triomphent. L'etranger a donc autant d'esperance avec l'une qu'avec l'autre de ces factions, et il doit les soudoyer toutes sans s'attacher a aucune. Que lui importe qu'Hebert
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