ns les
limites des pouvoirs qui leur ont ete accordes et que, en admettant
qu'un parti d'agitation, comme la democratie socialiste, ne peut
atteindre son but que par la plus rigoureuse discipline et la soumission
la plus complete, il reconnaisse la necessite de cette discipline et de
cette soumission.
Le Congres declare expressement que le droit de critiquer les
agissements ou les fautes commises soit par les organes, soit par les
representants parlementaires, est un droit que chaque membre peut
exercer, mais il desire qu'il le critique en des formes permettant a la
fraction attaquee de fournir des explications essentielles. Il
recommande particulierement qu'aucun membre ne formule publiquement des
accusations ou des attaques personnelles avant de s'etre assure du
bien-fonde de ces accusations ou de ces attaques et avant d'avoir epuise
prealablement tous les moyens qui, dans l'organisation du parti, se
trouvent a sa disposition afin d'obtenir satisfaction.
Finalement le Congres est d'avis que le principe fondamental des statuts
de l'Internationale de 1864 doit toujours etre la ligne de conduite a
suivre par ses membres, a savoir que: "La verite, la justice et la
moralite doivent etre considerees comme bases de leurs rapports entre
eux et avec tous les hommes, sans distinction de couleur, de religion ou
de nationalite".
Cette resolution est, comme la plupart des resolutions de ce genre,
tellement vague et banale que tout le monde peut l'accepter. Et c'est
justement ce fait, qu'elle peut etre acceptee par tout le monde, qui en
demontre l'insignifiance. Aussi Vollmar n'y voit pas d'inconvenient non
plus. Seulement il declare ne pas admettre l'explication qu'en donne
Bebel. Certes, dit-il, il n'y a aucune raison pour changer la ligne de
conduite du parti, entendant par la que la tactique, preconisee par lui,
Vollmar, a toujours ete suivie, mais point logiquement. La consequence
de cet habile arrangement est de remettre indefiniment l'affirmation
d'une declaration categorique et de tourner la difficulte.
Un des delegues, Oertel, de Nuremberg, parut l'avoir compris. Il voulut
provoquer une declaration categorique concernant l'attitude de Vollmar,
et c'est dans ce but qu'il proposa d'ajouter a la motion Bebel
l'amendement suivant: "Le Congres declare formellement ne pas partager
l'opinion defendue par Vollmar dans ses deux discours prononces a
Munich, le 1er juin et le 6 juillet, concernant le plus urgent devoir de
la
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