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fant; elle est allee donner des soins a Adolphe. Quant a l'incendie et ce qui l'a occasionne, personne ne le sait; les domestiques etaient tous a table; il n'y avait au salon que Maurice et Adolphe; on ne comprend pas comment le feu a pris au salon, et comment ces deux garcons se sont trouves dans les mansardes. Maurice est encore sans connaissance, et Adolphe gemit et ne parle pas; tous deux sont fortement brules et doivent souffrir beaucoup. Mme de Sibran etait revenue a elle pendant que M. de Nance parlait aux enfants consternes. On lui dit que ses fils etaient sauves; M. de Nance lui expliqua de quelle maniere et comment la precipitation d'Adolphe avait contusionne Maurice. --On a ete chercher un medecin, ajouta-t-il, et je pense qu'on pourra sans inconvenient les transporter chez vous, madame. Apres quelques autres explications a ces dames et aux enfants, Mme de Guilbert lui demanda si toutes les chambres du chateau avaient ete atteintes et consumees, et s'il n'y avait plus de logement pour elle et sa famille. M. DE NANCE --Tout est brule, madame, mais on a pu sauver les effets d'habillement et les objets de valeur. MADAME DE GUILBERT --Qu'allons-nous devenir? Ou irons-nous? M. DE NANCE --Si J'osais vous offrir un refuge provisoire, madame, je vous demanderais de vouloir bien accepter mon chateau; je n'en occupe qu'une petite partie avec mon fils; le reste est a votre disposition. MADAME DE GUILBERT --Merci. monsieur de Nance; je suis bien reconnaissante de votre offre; si mon mari m'y autorise, je l'accepterai pour quelques jours, jusqu'a ce que nous trouvions a nous loger. Ce sera une gene pour vous, je le sais, et je vous suis d'autant plus obligee. M. DE NANCE --Trop heureux de vous venir en aide dans un si grand embarras, madame. MADAME DE GUILBERT --Permettez-vous que nous nous installions chez vous des cette nuit? M. DE NANCE --Certainement, madame. Je retourne chez moi pour donner les ordres necessaires. Viens, Francois; nous allons bientot partir, mon ami. Mmes des Ormes et de Cemiane proposerent a Mme de Sibran de la ramener pres de ses fils. "Apres quoi nous retournerons chacune chez nous; les pauvres enfants doivent etre harasses de fatigue". dit Mme de Cemiane. XIV HEUREUX MOMENTS POUR CHRISTINE Ils se dirigerent tous vers la pelouse ou se trouvait Maurice avec son pere, toujours morne et accable, et MM. des Ormes et de Cemiane. Maurice avait retro
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