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inanime, une porte secrete s'ouvrit, sans bruit. Une femme entra. Elle jeta un regard a peine sur Loignes et, parvenue dans la salle du cabaret, vit la porte ouverte. --Catherine de Cleves est morte! murmura-t-elle. Henri de Guise sera roi de France, et moi reine!... Un sourire terrible illumina son visage... Mais, soudain, son pied heurta le duc de Guise evanoui, etendu sur le carreau. Elle le reconnut aussitot... Son oeil se dilata... Catherine de Cleves a echappe! dit sourdement Fausta. Un retard. Un obstacle. Il faut trouver autre chose!... Alors, lentement, Fausta revint sur ses pas. Un homme agenouille pres du comte de Loignes sondait la blessure. Elle s'approcha de celui qui etudiait la blessure de Loignes, et le toucha a l'epaule. --Est-ce qu'il est mort? demanda Fausta... --Non, madame... et, meme, il ne mourra pas... --Maitre Ruggieri... reprit-elle, que faudrait-il pour que cet homme meure? --Vous pouvez le faire achever, madame, dit avec froideur l'homme qu'on venait d'appeler Ruggieri. --Maitre, dit Fausta secouant la tete, il faut que cette blessure soit suffisante sans que je m'en mele... --Alors, madame, il faut que le blesse soit transporte chez moi. Il suffira d'entretenir la fievre. Pour cela, il est necessaire que je puisse surveiller la marche du mal. Fausta approuva d'un signe de tete et disparut. Ruggieri la suivit d'un sourire qui, peut-etre, eut glace cette femme que rien n'effrayait. --Sois tranquille, gronda-t-il alors lui-meme... Tu ne te doutes pas, Fausta, que j'ai devine ta pensee!... A ce moment, six hommes, sans doute prevenus par Fausta, entrerent, deposerent le comte de Loignes toujours evanoui sur un fauteuil et l'emporterent hors de l'auberge. Catherine de Cleves, duchesse de Guise, avait bondi hors de l'auberge, en proie a une terreur insensee. Ses forces tout a coup defaillirent, Elle comprit qu'elle allait rouler sur le pave. A ce moment, il lui sembla voir un homme arrete devant la maison voisine. Elle se traina jusqu'a cet inconnu et tomba dans ses bras en murmurant: --Par pitie, monsieur, qui que vous soyez, defendez-moi. L'homme, tres embarrasse de ce fardeau et comprenant qu'un prompt secours etait necessaire a cette femme, regarda autour de lui, et, avisant la porte de la maison de Fausta, souleva le heurtoir de bronze. La porte s'ouvrit... Et Pardaillan entra, portant dans ses bras la duchesse de Guise evanouie. Et la porte de fer d
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