un pays, ou nous
pensons un jour realiser notre
propre ideal social.
BEBEL. _Vorwaerts_ du 27 septembre
1891.
Et maintenant, Liebknecht peut pretendre que "des citations mutilees
n'ont aucune signification", que "les bases sur lesquelles Vollmar
s'appuie s'effondrent". celui-ci se declare pret--et il a raison--a
citer encore d'autres discours absolument analogues. Il parait, du
reste, que Liebknecht a conscience de sa faiblesse, lorsqu'il reconnait
que "les expressions citees, scrupuleusement pesees, ne sont peut-etre
pas des plus correctes", ce qui ne l'empeche pas de protester contre la
supposition d'avoir, lui, Bebel et Auer, "voulu prescrire une autre
tactique, une autre action au parti". Cette supposition s'impose
cependant a tous ceux qui ont le moindre sens commun, et toutes les
declarations de Liebknecht et de la fraction socialiste entiere
n'infirmeront nullement ce que Vollmar leur reproche en s'appuyant sur
des citations qui prouvent surabondamment que Bebel et Liebknecht ont
dit exactement la meme chose que lui. Il n'y a donc aucune raison pour
attaquer Vollmar a ce propos, a moins que l'on veuille ici appliquer le
dicton: _Quod licet Jovi, non licet bovi_. Ce qui est permis a Jupiter,
n'est pas permis au boeuf.
Quelle fut la reponse de Vollmar a l'accusation d'avoir voulu inaugurer
une nouvelle tactique? "La strategie que j'ai preconisee a deja existe
theoriquement, mais elle etait moins generalement appliquee, et comme
explication de cette inconsequence, je cite les "jeunes" avec leur
phraseologie revolutionnaire. Je disais dans mon discours: "L'action
que j'ai recommandee a deja ete appliquee, depuis la suppression de la
loi d'exception, dans beaucoup de cas, tant dans le Reichstag qu'au
dehors. Je ne l'ai donc pas inventee, mais je me suis identifie avec
elle; du reste elle a ete suivie depuis Halle. A present on peut moins
que jamais s'eloigner de cette maniere de voir. Ceci prouve clairement
que j'ai en vue la tactique existante, celle qui doit etre suivie
d'apres le reglement du parti".
Un autre delegue, Schulze, de Magdebourg, dit: "Moi aussi, je
desapprouve la politique de Vollmar, mais celui-ci n'a pourtant rien dit
d'autre, a mon avis, que ce qui a ete fait par toute la fraction". Et
Auerbach, de Berlin, ajoute: "La facon d'agir des membres du Reichstag
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