FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   79   80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103  
104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120   121   122   123   124   125   126   127   128   >>   >|  
ecte que nous formons, c'est une religion que nous voulons proclamer. Et puis je suis fachee aussi que vous vous mettiez en bisbille avec Proudhon. Je sais bien les cotes qui nous blessent et qui ne nous irons jamais en lui. Mais quel utile et vigoureux champion de la democratie! quels immenses services n'a-t-il pas rendus depuis un an! Cela fait mal a tous ceux qui voient les choses naivement et d'un peu loin, de vous trouver en guerre un beau matin ensemble, quand on a besoin que les forces vives de l'avenir marchent d'accord. Et songez que c'est le grand nombre qui voit comme cela. On lit le pour et le contre, et on conclut en disant: "Ils ont raison tous deux a leur point de vue. Donc, ils ont tort de ne pas reunir leurs deux raisons dans une seule qui nous profite." Cela ressemble a un paradoxe, a des raisons de malade pour mon compte; mais la majorite de la France est femme, enfant et malade. Ne l'oubliez pas trop. Il faut des flambeaux comme votre esprit ardent et jeune. Je ne voudrais pas souffler dessus. Mais je voudrais aussi ne pas vous voir bruler trop, en courant, ce qui peut etre conserve et ce que nous serons bien forces d'avoir avec nous quand la flamme sera partout. Bonsoir, mon ami. Croyez que mon coeur est avec ceux qui combattent, avec vous, par consequent. GEORGE. CCXCVIII A MAURICE SAND, A PARIS Nohant, 12 juin 1840. Ah! mon cher enfant, tu devrais bien, revenir! Ce cholera m'epouvante, et tu as beau avoir paye ton tribut en douceur, tu respires un air empeste et tu peux retomber malade. D'ailleurs, nous sommes toujours sous le coup d'un branle-bas general. Ces affaires d'Italie sont plus graves que tout ce qui s'est passe. Je ne vis pas tant que tu seras a Paris dans cette funeste saison. Dans toutes les lettres qu'on m'ecrit de Paris, on me dit que je devrais te faire revenir, qu'il meurt douze cents personnes par jour, et cela sur documents officiels que le _Moniteur_ et les journaux ne publient pas. Je ne sais pas te contrarier, ni rien exiger de toi, mais tu devrais bien toi-meme mettre un terme a mes angoisses. Qu'est-ce que le plaisir de voir l'Exposition au prix de ce que tu risques et me fais risquer; car tu sais bien que ta vie est la mienne, et que je ne te survivrais pas. Nous avons eu fort peu d'orages; il parait qu'il y en a eu un terrible a Paris. Il a du pleuvoir des cheminees, et puis les sergents de ville assomment les
PREV.   NEXT  
|<   79   80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103  
104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120   121   122   123   124   125   126   127   128   >>   >|  



Top keywords:

devrais

 

malade

 

forces

 
revenir
 
raisons
 

enfant

 

voudrais

 

Italie

 
graves
 

affaires


branle
 

general

 

saison

 

toutes

 

lettres

 

funeste

 

voulons

 

toujours

 
proclamer
 

epouvante


cholera

 

assomment

 

sergents

 

tribut

 

retomber

 

ailleurs

 

sommes

 

empeste

 

cheminees

 

douceur


respires

 

religion

 
risques
 

risquer

 

Exposition

 

angoisses

 

plaisir

 
orages
 
parait
 

terrible


mienne

 
survivrais
 

mettre

 

personnes

 
pleuvoir
 
documents
 

exiger

 

formons

 

contrarier

 

officiels