FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179  
180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   201   202   203   204   >>   >|  
sentes a ce poste, les grenadiers, dont la plupart etaient gagnes, le livrerent. La meme chose se passa aux autres postes. Toutes les issues du jardin et du Carrousel furent livrees, et de toutes parts le palais se trouva envahi par des troupes nombreuses d'infanterie et de cavalerie. Douze pieces de canon tout attelees furent braquees sur le chateau. Il ne restait plus que la reserve des grenadiers, forte de huit cents hommes, rangee en bataille, et ayant son commandant Ramel en tete. Une partie des grenadiers etait disposee a faire son devoir; les autres, travailles par les agens de Barras, etaient disposes au contraire a se reunir aux troupes du directoire. Des murmures s'eleverent dans les rangs. "Nous ne sommes pas des Suisses, s'ecrierent quelques voix.--J'ai ete blesse au 12 vendemiaire par les royalistes, dit un officier, je ne veux pas me battre pour eux le 18 fructidor." La defection s'introduisit alors dans cette troupe. Le commandant en second, Blanchard, l'excitait de ses paroles et de sa presence. Cependant le commandant Ramel voulait encore faire son devoir, lorsqu'il recut un ordre, parti de la salle des inspecteurs, defendant de faire feu. Au meme instant, Augereau arriva a la tete d'un nombreux etat-major. "Commandant Ramel, dit-il, me reconnaissez-vous pour le chef de la 17e division militaire?--Oui, repondit Ramel.--Eh bien! en qualite de votre superieur, je vous ordonne de vous rendre aux arrets." Ramel obeit; mais il recut de mauvais traitemens de quelques jacobins furieux, meles dans l'etat-major d'Augereau. Celui-ci le degagea, et le fit conduire au Temple. Le bruit du canon et l'investissement du chateau avaient donne l'eveil a tout le monde. Il etait cinq heures du matin. Les membres des commissions etaient accourus a leur poste, et s'etaient rendus dans leur salle. Ils etaient entoures, et ne pouvaient plus douter du peril. Une compagnie de soldats placee a leur porte avait ordre de laisser entrer tous ceux qui se presenteraient avec la medaille de deputes, et de n'en laisser sortir aucun. Ils virent arriver leur collegue Dumas, qui se rendait a son poste; mais ils lui jeterent un billet par la fenetre, pour l'avertir du peril et l'engager a se sauver. Augereau se fit remettre l'epee de Pichegru et de Willot, et les envoya tous deux, au Temple, ainsi que plusieurs autres deputes, saisis dans la salle des inspecteurs. Tandis que cette operation s'executait contre les conseils, le directoire
PREV.   NEXT  
|<   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179  
180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   201   202   203   204   >>   >|  



Top keywords:

etaient

 

commandant

 

grenadiers

 

autres

 

Augereau

 

laisser

 
devoir
 

directoire

 

deputes

 

quelques


inspecteurs
 

Temple

 

furent

 

chateau

 

troupes

 

douter

 

investissement

 

gagnes

 
avaient
 

heures


entoures

 
accourus
 

livrerent

 

commissions

 

pouvaient

 
membres
 

rendus

 
superieur
 

ordonne

 

rendre


arrets

 

qualite

 

repondit

 

degagea

 

compagnie

 

furieux

 

mauvais

 
traitemens
 

jacobins

 

conduire


sauver
 
remettre
 

Pichegru

 
engager
 
avertir
 
jeterent
 

billet

 

fenetre

 

Willot

 

envoya