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il s'occupait d'organiser en une seule les deux armees, dont il venait de recevoir le commandement, et il songeait toujours a son expedition d'Irlande, dont le directoire voulait faire un moyen d'epouvante contre l'Angleterre. Mais sa toux devint plus violente vers les derniers jours de fructidor, et il commenca a souffrir des douleurs insupportables. On souhaitait qu'il suspendit ses travaux, mais il ne le voulut pas. Il appela son medecin et lui dit: _Donnez-moi un remede pour la fatigue, mais que ce remede ne soit pas le repos_. Vaincu par le mal, il se mit au lit le premier jour complementaire de l'an V (17 septembre), et expira le lendemain, au milieu des douleurs les plus vives. L'armee fut dans la consternation, car elle adorait son jeune general. Cette nouvelle se repandit avec rapidite, et vint affliger tous les republicains, qui comptaient sur les talens et sur le patriotisme de Hoche. Le bruit d'empoisonnement se repandit sur-le-champ; on ne pouvait pas croire que tant de jeunesse, de force, de sante, succombassent par un accident naturel. L'autopsie fut faite; l'estomac et les intestins furent examines par la Faculte, qui les trouva remplis de taches noires, et qui, sans declarer les traces du poison, parut du moins y croire. On attribua l'empoisonnement au directoire, ce qui etait absurde, car personne au directoire n'etait capable de ce crime, etranger a nos moeurs, et personne surtout n'avait interet a le commettre. Hoche, en effet, etait l'appui le plus solide du directoire, soit contre les royalistes, soit contre l'ambitieux vainqueur de l'Italie. On supposa avec plus de vraisemblance qu'il avait ete empoisonne dans l'Ouest. Son medecin crut se souvenir que l'alteration de sa sante datait de son dernier sejour en Bretagne, lorsqu'il alla s'y embarquer pour l'Irlande. On imagina, du reste sans preuve, que le jeune general avait ete empoisonne dans un repas qu'il avait donne a des personnes de tous les partis, pour les rapprocher. Le directoire fit preparer des obseques magnifiques; elles eurent lieu au Champ-de-Mars, en presence de tous les corps de l'etat, et au milieu d'un concours immense de peuple. Une armee considerable suivait le convoi; le vieux pere du general conduisait le deuil. Cette pompe fit une impression profonde, et fut une des plus belles de nos temps heroiques. Ainsi finit l'une des plus belles et des plus interessantes vies de la revolution. Cette fois du moins ce ne fut pas par l
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