FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119  
120   121   122   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   >>   >|  
t a mauvais projets. Elle en forma en effet de tres dangereux. Elle avait compose la commission des finances d'hommes de son choix, et fort mal disposes pour le gouvernement. Le premier soin de cette commission fut de presenter aux cinq-cents, par l'organe du rapporteur Gilbert-Desmolieres, un etat inexact de la recette et de la depense. Elle exagera l'une, et diminua fortement l'autre. Obligee de reconnaitre l'insuffisance des ressources ordinaires, telles que la contribution fonciere, l'enregistrement, le timbre, les patentes, les postes, les douanes, elle refusa cependant tous les impots imagines pour y suppleer. Depuis le commencement de la revolution, on n'avait pas pu retablir encore les impots indirects. On proposait un impot sur le sel et le tabac, la commission pretendit qu'il effrayait le peuple; on proposait une loterie, elle la repoussa comme immorale; on proposait un droit de passe sur les routes, elle le trouva sujet a de grandes difficultes. Tout cela etait plus ou moins juste, mais il fallait chercher et trouver des ressources. Pour toute ressource, la commission annonca qu'elle allait s'occuper de discuter un droit de greffe. Quant au deficit des recettes extraordinaires, loin d'y pourvoir, elle chercha a l'aggraver, en interdisant au directoire les expediens au moyen desquels il etait parvenu a vivre au jour le jour. Voici comme elle s'y prit. La constitution avait detache la tresorerie du directoire, et en avait fait un etablissement a part, qui etait dirige par des commissaires independans, nommes par les conseils, et n'ayant d'autre soin que celui de recevoir le revenu, et de payer la depense. De cette maniere le directoire n'avait pas le maniement des fonds de l'etat; il delivrait des ordonnances sur la tresorerie, qu'elle acquittait jusqu'a concurrence des credits ouverts par les conseils. Rien n'etait plus funeste que cette institution, car le maniement des fonds est une affaire d'execution, qui doit appartenir au gouvernement, comme la direction des operations militaires, et dans laquelle les corps deliberans ne peuvent pas plus intervenir que dans l'ordonnance d'une campagne. C'est meme souvent par un maniement adroit et habile qu'un ministre parvient a creer des ressources temporaires, dans un cas pressant. Aussi les deux conseils avaient-ils, l'annee precedente, autorise la tresorerie a faire toutes les negociations commandees par le directoire. La nouvelle commission resolut de couper court
PREV.   NEXT  
|<   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119  
120   121   122   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   >>   >|  



Top keywords:
commission
 

directoire

 

conseils

 
ressources
 

tresorerie

 
proposait
 

maniement

 

depense

 

gouvernement

 

impots


recevoir

 
acquittait
 

ordonnances

 

revenu

 

maniere

 

delivrait

 

desquels

 

parvenu

 

expediens

 
interdisant

pourvoir

 

chercha

 
aggraver
 

commissaires

 

independans

 

nommes

 

dirige

 
constitution
 

detache

 
etablissement

pressant

 

avaient

 

temporaires

 

adroit

 
habile
 

ministre

 

parvient

 
nouvelle
 

resolut

 

couper


commandees

 
negociations
 

precedente

 

autorise

 

toutes

 

souvent

 

affaire

 

execution

 

extraordinaires

 

appartenir