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s, qu'un soldat et un homme de coeur prefererait avoir a relever autrement qu'avec la plume. Le paquebot d'Alger devant appareiller de Philippeville le 6 novembre, mon depart de Zaatcha fut fixe au 30 octobre. Le 28 et le 29, mon regiment fut encore de service a la tranchee; mais comme nous nous y rendimes sans musique, suivant les prescriptions reglementaires,[9] nous y arrivames sans avoir personne hors de combat. Le commandant de Laurencez et son bataillon etaient de garde avec nous. Ce sont d'excellents compagnons, aussi braves que gais. Goise, le zouave qui s'etait fait remarquer le 25, demanda au colonel la permission de _vexer l'Arabe_, et montant sur le terre-plein de la batterie Petit, il se mit a parodier les chants du pays de la facon la plus amusante. [Note 9: Article 202 de l'ordonnance du 3 mai 1832.] Les memes circonstances que j'ai deja decrites se renouvelerent ce jour-la et le lendemain. Les cheminements avancaient, quoique lentement; l'artillerie s'occupait de mettre deux nouvelles pieces en batterie a l'extreme droite; son feu fit s'ecrouler avec fracas, dans un nuage de poussiere, une des tours de Zaatcha; les coups de fusil et de tromblon des defenseurs continuaient, et nos soldats, mieux defiles a mesure que les travaux avancaient, les leur revalaient. La nuit, nous eumes une alerte plus vive que la derniere fois. L'officier de garde a la sape de gauche vint nous avertir que le leger blindage qui la recouvrait paraissait ceder sous les pierres que les Arabes, abrites par un renfoncement du sol, a quelques pas de nous, ne cessaient de lancer. La fusillade eclata; nous accourumes, le colonel, M. de Laurencez et moi, mais, meme de la tete de la sape, il nous fut impossible d'apercevoir un seul des ennemis, que nous entendions cependant parler entre eux a voix basse. L'endroit ou nous etions etait, comme toute la tranchee, domine par des palmiers, mais les Arabes ne s'aviserent point de renouveler la ruse, dont mon colonel avait failli etre victime. Du reste, nous etions sur nos gardes; nos factionnaires, colles contre l'epaulement, le genou en terre, la baionnette au canon, le doigt sur la detente, auraient bien recu les audacieux qui se fussent offerts a eux. Un coup d'obusier a balles fut tire, mais je crois qu'il passa au-dessus de la tete des Arabes. Aucun ne se montra, et pour ne pas rester inactifs, nous leur renvoyames quelques-unes de leurs pierres. Nous sentimes alors combien des gren
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