la Legion et deux cents du 3e bataillon d'Afrique.
Ci-joint, sur les evenements importants accomplis dans cette journee, le
rapport de cet officier superieur, dont je suis heureux d'avoir a vous
signaler la bravoure temeraire, et le coup d'oeil militaire digne du nom
qu'il porte. Atteint violemment d'un enorme pave sur la poitrine, il est
reste a son poste, et il a tue de sa main deux chefs arabes, au plus
fort de la melee, aux applaudissements de la ligne de tirailleurs.
Lorsque M. le commandant Bonaparte m'a rendu compte des difficultes
qu'il eprouvait a continuer son operation, je suis part de la tranchee a
la tete d'une troupe de soutien et apres avoir recu son rapport verbal,
je vous ai fait demander un bataillon de renfort.
M. le commandant Bourtaki, du bataillon de tirailleurs de Constantine,
est arrive sans delai; une de ses compagnies a pris part au feu de la
premiere ligne; le reste a ete, sous vos yeux, place en reserve, et
lorsque les Arabes ont eu abandonne leur position pour rentrer a
Lichana, nous avons effectue notre retraite, qui a ete terminee a midi
et effectuee avec le plus grand ordre, sans opposition de l'ennemi.
Le mouvement a ete facilite par votre ordre par le feu de deux obusiers
amenes sur place par M. le colonel Pariset en personne.
La disposition prise par vous (en faisant cooperer la colonne de M. le
colonel de Barral au mouvement de la journee) a ete des plus utiles. Les
troupes, sous les ordres directs de leur chef qui ne s'est pas epargne
dans cette journee et que j'ai vu partout ou il y avait du danger, ont
empeche le commandant Bonaparte d'etre deborde sur sa gauche, et lui
ont permis de conserver, aussi longtemps que vous l'avez voulu, des
positions aussi difficiles.
Pendant ce temps-la, la sape de droite, gardee dans la tranchee par une
compagnie de voltigeurs du 38e, a ete vivement assaillie par un nouveau
contingent arrive dans Zaatcha pendant le combat. Les voltigeurs, avec
sang-froid et energie, ont attendu les Arabes a bout portant; ils en ont
tue cinq et ont mis le reste en fuite.
La conduite des troupes a ete admirable de devouement et d'energie,
aujourd'hui comme toujours, et elle continue a leur meriter l'estime et
la reconnaissance de la France et de son president.
Veuillez agreer, mon general, l'hommage de mon respectueux devouement.
Le colonel du 2e regiment de la Legion etrangere, commandant la
subdivision de Batna, faisant fonctions de general de tranc
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