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alades a conduire, avec une escorte suffisante, mais de cette place a Batna, on ne pouvait me donner que quelques cavaliers. Le colonel Borel doutait que je pusse arriver a ma destination, et je me separai de lui et du general, en leur promettant que je passerais a tout prix. Le lendemain, de bonne heure, je fis mes adieux, non sans emotion, a mon excellent colonel et a MM. les officiers de la Legion, et je partis a la tete du convoi, avec mon adjudant-major, M. Bataille, aujourd'hui chef de bataillon, qui se rendait a Batna. Notre allie le marabout Si-Mokran, dont j'ai deja parle, se joignit a nous avec une douzaine de cavaliers. Nous marchions lentement, a cause de la longue file de mulets d'ambulance qui portaient nos blesses et nos malades dans des cacolets, ou bien dans des lits parfaitement adaptes aux bats, pour ceux a qui leur etat ne permettait pas de garder une position perpendiculaire. Ce systeme de transports est admirablement entendu; il est toujours praticable dans toute espece de terrain, et il peut devenir rapide en cas de necessite absolue. Les lits, il est vrai, ont l'inconvenient de prendre, suivant la pente du sol, des inclinaisons diverses, qui, parfois, laissent la tete du blesse beaucoup plus bas que les pieds. Cela doit etre douloureux et d'autant plus dangereux qu'on ne place dans les lits que les hommes gravement atteints; mais on pourrait, je crois, remedier a cette imperfection par un systeme de bascule, au moyen duquel le lit serait toujours maintenu dans la meme direction. Quoi qu'il en soit, ce mode de locomotion, pour les ambulances, est le plus militaire, le plus expeditif et le plus universellement applicable qu'on puisse imaginer. Nous fimes halte aux deux tiers du chemin, et nous arrivames de bonne heure a Biscara, ou je trouvai M. le colonel de Mirbeck, qui me retint a diner. J'allai voir les blesses alites a la casbah, parmi lesquels etaient les capitaines Butet et Touchet, blesses sous mes ordres le 25. Le premier allait deja beaucoup mieux, et je l'ai revu depuis a Paris. La blessure du second etait plus grave, et l'on m'a assure qu'il en souffre encore. Je revis egalement le brave commandant Gujot, filleul de l'empereur, mais, helas! dans quel etat! La plaie suppurait abondamment par la bouche et repandait une odeur corrompue qui me fit craindre pour sa vie. Je quittai, les larmes aux yeux, cet intrepide officier, pour qui la parite de grade et les autres raisons que j'ai signa
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