ptes, apres dix ans
au moins de service dans la Legion, a etre naturalises militairement,
par decision du pouvoir executif, rendue sur la proposition du chef de
corps, faite a l'inspection generale.
La naturalisation militaire fait entrer l'officier dans le droit commun,
et lui confere tous les droits de l'officier francais.
L'article 5 de l'ordonnance du 3 mai 1832, modifie par celle du 18
fevrier 1844, sera definitivement arrete de maniere que ce ne soit qu'a
grade egal que les officiers etrangers naturalises francais soient sous
les ordres des officiers francais, et qu'ils commandent, a leur tour,
ces derniers a superiorite de grade.
Art. 7.
Les officiers francais sortis du service etranger, et actuellement
pourvus d'un grade dans la Legion, sont declares aptes a etre
naturalises militairement, apres dix ans au moins de services effectifs.
Toutefois, l'art. 197 de l'ordonnance du 16 mars 1838 est supprime, et
aucun Francais ne pourra, a l'avenir, etre admis avec un grade dans
la Legion, s'il ne remplit les conditions voulues par la loi, pour
l'admission aux emplois et l'avancement dans les autres corps.
Art. 8.
Les officiers demissionnaires du service francais, actuellement pourvus,
dans la Legion, d'un grade au titre etranger, pourront:
Etre reintegres directement dans un des corps francais;
Ou permuter, pour passer dans un de ces corps;
Ou sortir de la Legion avec un emploi dans l'etat-major des places.
Toutefois, aucun officier demissionnaire ne pourra, a l'avenir, etre
reintegre, a aucun titre, dans l'armee.
No 12.--Autre Lettre a la Patrie.
Paris, 5 janvier 1849.
_A M. le redacteur de la_ Patrie.
Monsieur le redacteur,
Le rapport general du siege de Zaatcha a paru au _Moniteur_.
M. le general Herbillon, en parlant de l'affaire du 25 octobre, dit:
"Les assieges firent une sortie si vive que nous laissames entre leurs
mains une caisse et des outils, et que je dus faire venir des troupes du
camp pour assurer la retraite."
Je ne disconviens pas que ces troupes du camp soient arrivees fort a
propos.
Je ne parlerai pas de mes trois pauvres capitaines, Tonchet, Butet
et Nyko, blesses grievement tous trois, ni de ce que j'ai pu faire
moi-meme.
Mais un fait qu'il etait bon de constater, c'est que l'ordre de battre
en retraite, _donne par le general Herbillon_, m'a ete transmis par mon
colonel, et que, jusqu'a l'arrivee de cet ordre, j'ai tenu la position
_sans reculer
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