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defense du cote de la terre, etait inexpugnable du cote de la Falaise, et la dominait tout entiere. Ainsi, ce projet de retraite n'etait rien moins que la determination de se renfermer dans la presqu'ile de Quiberon. Vauban demanda donc des secours pour n'etre pas reduit a se retirer. D'Hervilly lui envoya un nouvel ordre, redige dans tout l'appareil du style militaire, et contenant l'injonction de tenir a Carnac jusqu'a la derniere extremite. Puisaye somma aussitot d'Hervilly d'envoyer des troupes; ce qu'il promit. Le lendemain 7 juillet (19 messidor), a la pointe du jour, les republicains s'avancent en colonnes profondes, et viennent attaquer les dix mille chouans sur toute la ligne. Ceux-ci regardent sur la Falaise et ne voient pas arriver les troupes regulieres. Alors ils entrent en fureur contre les emigres qui ne viennent pas a leur secours. Le jeune George Cadoudal, dont les soldats refusent de se battre, les supplie de ne pas se debander; mais ils ne veulent pas l'entendre. George, furieux a son tour, s'ecrie que ces scelerats d'Anglais et d'emigres ne sont venus que pour perdre la Bretagne, et que la mer aurait du les aneantir avant de les transporter sur la cote. Vauban ordonne alors a sa droite et a son centre de se replier sur sa gauche, pour les sauver par la Falaise dans la presqu'ile. Les chouans s'y precipitent aveuglement; la plupart sont suivis de leurs familles, qui fuient la vengeance des republicains. Des femmes, des enfans, des vieillards, emportant leurs depouilles, et meles a plusieurs mille chouans en habit rouge, couvrent cette langue de sable etroite et longue, baignee des deux cotes par les flots, et deja labouree par les balles et les boulets. Vauban, s'entourant alors de tous les chefs, s'efforce de reunir les hommes les plus braves, les engage a ne pas se perdre par une fuite precipitee, et les conjure, pour leur salut et pour leur honneur, de faire une retraite en bon ordre. Ils feront rougir, leur dit-il, cette troupe de ligne qui les laisse seuls exposes a tout le peril. Peu a peu il les rassure, et les decide a tourner la face a l'ennemi, a supporter son feu et a y repondre. Alors, grace a la fermete des chefs, la retraite commence a se faire avec calme; on dispute le terrain pied a pied. Cependant on n'est pas sur encore de resister a une charge vigoureuse, et de n'etre pas jete dans la mer; mais heureusement le brave commodore Waren, s'embossant avec ses vaisseaux et ses chaloupes
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