FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58   59   60   61   62   63  
64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79   80   81   82   83   84   85   86   87   88   >>   >|  
ec des gens qui ne me demanderaient ni politesse ni belles manieres. Comme ces partis etaient raisonnables, je n'ai pris ni l'un ni l'autre:--Belleville parce que je voulais pas ne plus travailler que des jambes, comme un de mes camarades que j'ai vu fonctionner a la Villette: "Votre langue.--Bon.--Votre bras.--Bon!--Et, tandis qu'il est cense tater le pouls a son malade, de l'autre main il ecrit son ordonnance: "Vomitif, purgatif....--C'est quarante sous."--Et il s'en va, sans jamais perdre cinq minutes pour son diagnostic: il n'a pas le temps;--l'hotel du Senat, parce que j'en avais assez, et qu'avec ses propositions Jardine me tentait. Voila ou il m'a amene. --Et maintenant? VIII A ce moment, la bougie qui eclairait la table, s'eteignit dans le flambeau, sans que sa lueur vacillante depuis quelques instants deja les eut avertis qu'elle allait mourir. Philis se leva: --Ou y a-t-il des bougies? demanda-t-elle. --Il n'y en a plus; celle-ci etait la derniere. --Eh bien! il n'y a qu'a faire flamber le feu. Elle jeta une petite poignee de bois dans l'atre; puis, au lieu de reprendre sa chaise, elle alla chercher un coussin sur le divan et, le deposant devant la cheminee, elle s'assit dessus en s'accoudant sur le genou de Saniel. --Et maintenant, repeta-t-elle, les yeux leves sur lui. --Maintenant! je suppose qu'il ne me reste plus qu'a me sauver en Auvergne et me faire medecin de campagne. --Mon Dieu. est-ce possible? murmura-t-elle d'un ton qui surprit Saniel; car, s'il y avait de la douleur dans ce cri, il y avait aussi un autre sentiment qu'il ne comprenait pas. --En quittant l'Ecole, je pouvais continuer a demeurer a l'hotel du Senat et, en donnant des lecons pour vivre, preparer mes concours; maintenant, apres avoir occupe une position jusqu'a un certain point en vue, puis-je reprendre cette existence d'etudiant besoigneux? Mes creanciers, qui se sont deja abattus sur moi ici, me harcelleront et mes concurrents au concours exploiteront ma misere... qui n'a pas d'autre cause que mes vices; on trouvera que je deshonorerais la Faculte et je serai repousse. Ni medecin des hopitaux, ni agrege, j'en serais reduit a n'etre que medecin de quartier; a quoi bon? l'epreuve a ete faite ici; tu vois comme elle a reussi. --Alors tu partirais? --Non sans dechirement, sans desespoir, puisque ce serait notre separation et le renoncement aux espoirs sur lesquels je vis depuis dix ans, l'abandon de mes
PREV.   NEXT  
|<   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58   59   60   61   62   63  
64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79   80   81   82   83   84   85   86   87   88   >>   >|  



Top keywords:
medecin
 

maintenant

 
Saniel
 

concours

 
reprendre
 
depuis
 
sentiment
 

douleur

 

comprenait

 

dechirement


quittant

 

continuer

 

demeurer

 

donnant

 

desespoir

 

puisque

 

pouvais

 

serait

 

separation

 

lecons


surprit

 

suppose

 

sauver

 

Auvergne

 
Maintenant
 
abandon
 

repeta

 

murmura

 

renoncement

 

lesquels


espoirs

 
campagne
 
preparer
 

trouvera

 

epreuve

 

misere

 

deshonorerais

 

agrege

 

serais

 
reduit

hopitaux
 
Faculte
 

repousse

 

exploiteront

 
concurrents
 

position

 

partirais

 

quartier

 

occupe

 
reussi