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nconnues les mille recherches de nos climats et de notre civilisation. Le premier aspect de ce denument etonne, parce qu'il fait un contraste violent et comique avec le gout de l'ornementation; mais on s'y habitue bien vite, et meme on est tente de chercher a simplifier encore cette vie d'Arabe sous la tente. Quand je me rappelle ce que, dans la limite du plus humble necessaire, il faut penser a se procurer chez nous pour arranger son existence, soit dans une grande ville, soit a la campagne, je reconnais que la vie de campement est, pour les pauvres, la seule rationnelle, libre et vraie. Peut-etre les riches font-ils le meme reve. Je m'imagine que les devoirs se multiplient en raison des ressources, et que le riche liberal a tout autant de sollicitude, de soucis, par consequent, pour depenser noblement ses richesses, que l'avare en a pour les conserver et les cacher. Si la proprete, qui est la grande volupte de la vie animale, et dont les betes elles-memes nous donnent l'exemple, etait compatible avec la sobriete d'habitudes de ces peuples meridionaux, il faudrait reconnaitre que c'est nous qui sommes insenses d'avoir complique les embarras de ce court voyage sur la terre, ou nous nous installons comme si nous etions surs d'y voir lever le soleil qui se couche. Mais la malproprete et le denument vont ensemble presque partout, et l'homme semble fait de maniere a ne pas trouver de milieu entre le necessaire et le superflu. Au fait, n'en est-il pas ainsi dans toutes les manifestations de sa vie intellectuelle, morale et sociale? Je n'ai pas revu la Daniella ce soir. Toujours partage entre la crainte de me livrer a elle plus ou moins qu'elle ne le merite, j'ai eu sur moi assez d'empire pour ne pas m'informer d'elle. Mariuccia n'est pas venue, comme les autres jours, au devant de mon expansion, et je suis rentre chez moi sans apercevoir d'autre visage que le sien et sans echanger une parole avec elle. Pourtant, voila sur ma table deux vases de fleurs qui n'y etaient pas ce matin. Ce sont de grands iris d'un blanc de lait, bien plus beaux que des lis, et d'un parfum plus fin. Je me suis hasarde, tout a l'heure, a demander a la Mariuccia, au moment ou elle m'apportait ma petite lampe, si ces fleurs venaient du jardin de Piccolomini. Je savais bien que non; mais j'esperais qu'elle me dirait d'ou elles venaient. Elle a fait d'abord semblant de ne pas m'entendre; puis elle m'a dit d'un air terriblement narquois: --C'est m
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