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d'elite accompagnerait la voiture. Des le 11 au matin, la generale annonca dans Paris cette scene si triste et si nouvelle. Des troupes nombreuses entouraient le Temple, et le bruit des armes et des chevaux arrivait jusqu'aux prisonniers, qui feignaient d'ignorer la cause de cette agitation. A neuf heures du matin, la famille, suivant l'usage, se rendit chez le roi, pour y dejeuner. Les officiers municipaux, plus vigilans que jamais, empechaient par leur presence le moindre epanchement. Enfin on les separa. Le roi demanda en vain qu'on lui laissat son fils encore quelques instans. Malgre sa priere, le jeune enfant lui fut enleve, et il demeura seul environ deux heures. Alors le maire de Paris, le procureur de la commune, arriverent, et lui communiquerent l'arret de la convention qui le mandait a sa barre sous le nom de Louis Capet. "Capet, reprit le prince, est le nom de l'un de mes ancetres, et n'est pas le mien." Il se leva ensuite, et se rendit dans la voiture du maire, qui l'attendait. Six cents hommes d'elite entouraient la voiture. Elle etait precedee de trois pieces de canon et suivie de trois autres. Une nombreuse cavalerie formait l'avant-garde et l'arriere-garde. Une foule immense contemplait en silence ce triste cortege, et souffrait cette rigueur comme elle avait souffert si longtemps celles de l'ancien gouvernement. Il y eut quelques cris, mais fort rares. Le prince n'en fut point emu, et s'entretint paisiblement des objets qui etaient sur la route. Des qu'on fut rendu aux Feuillans, on le deposa dans une salle, en attendant les ordres de l'assemblee. Pendant ce temps on faisait diverses motions relativement a la maniere de recevoir Louis XVI. On proposait qu'aucune petition ne put etre entendue, qu'aucun depute ne put prendre la parole, qu'aucun signe d'improbation ou d'approbation ne put etre donne au roi. "Il faut, dit Legendre, l'effrayer par le silence des tombeaux." Un murmure condamna ces paroles cruelles. Defermont demanda qu'on disposat un siege pour l'accuse. La proposition fut trouvee trop juste pour etre mise aux voix, et on placa un siege a la barre. Par une vanite ridicule, Manuel proposa de discuter la question a l'ordre du jour, pour n'avoir pas l'air de ne s'occuper que du roi, dut-on, ajouta-t-il, le faire attendre a la porte. On se mit donc a discuter une loi sur les emigres. Santerre annonce enfin l'arrivee de Louis XVI. Barrere est president. "Citoyens, dit-il, l'Europe vous regar
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