FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79   80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93  
94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   >>   >|  
rveillait ma conduite aupres de ses soeurs, pour me remettre a la raison, s'il en etait besoin. Je ne pus me defendre du sot amour-propre de faire part de ma decouverte, et j'en fus aussitot chatie.--Pourquoi avez-vous manque de confiance en moi? disais-je a mes deux jeunes amies. Il n'etait pas besoin de la presence de votre frere pour m'engager d'etre aupres de vous le plus soumis et le plus respectueux des adeptes. --Et vous, pourquoi manquez-vous a votre serment? repliqua Stella d'un ton severe: allons, il est trop tard pour reculer, et il faut employer les grands moyens pour vous forcer au silence. Elle m'arreta; le domino noir se retourna malgre sa surdite, et presenta un bandeau, qu'a elles trois elles placerent sur mes yeux avec la precaution et la dexterite de jeunes filles qui connaissent les supercheries possibles du jeu de colin-maillard.--On vous fait grace du baillon, me dit Beatrice; mais, a la premiere parole que vous direz, vous ne l'echapperez pas, d'autant plus que nous allons trouver main-forte, je vous en avertis. En attendant, donnez-nous vos mains; vous ne serez pas assez felon, je pense, pour nous les retirer et pour nous forcer a vous les lier derriere le dos. Je ne trouvais pas desagreable cette maniere d'avoir les mains liees, en les enlacant a celles de deux filles charmantes, et la ceremonie du bandeau ne m'avait pas revolte non plus; car j'avais senti se poser doucement sur mon front et passer legerement dans ma chevelure deux autres mains, celles de la soeur ainee, lesquelles, degantees pour cet office d'executeur des hautes-oeuvres, ne me laisserent plus aucun doute sur le sexe du personnage muet. Je dois dire a ma louange que je n'eus pas un instant d'inquietude sur les suites de mon aventure. Quelque inexplicable qu'elle fut encore, je n'eus pas le _provincialisme_ de redouter une mystification de mauvais gout; je ne m'etais muni d'aucun poignard, et les menaces de mes jolies sibylles ne m'inspiraient aucune crainte pour mes oreilles ni meme pour ma moustache. Je voyais assez clairement que j'avais affaire a des personnes d'esprit, et le souvenir de leurs figures, le son de leurs voix, ne trahissaient en elles ni la mechancete ni l'effronterie. Certes, elles etaient autorisees par leur pere, qui sans doute me connaissait de reputation, a me faire cet accueil romanesque, et, ne le fussent-elles pas, il y a autour de la femme pure je ne sais quelle indefinissable atmosphere de c
PREV.   NEXT  
|<   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79   80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93  
94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   >>   >|  



Top keywords:

filles

 

celles

 

forcer

 

bandeau

 

allons

 

aupres

 
besoin
 

jeunes

 

personnage

 

soeurs


executeur
 

hautes

 

oeuvres

 

laisserent

 

louange

 

atmosphere

 

encore

 

provincialisme

 
inexplicable
 

Quelque


instant

 
inquietude
 

suites

 

aventure

 

office

 
remettre
 

doucement

 
charmantes
 

ceremonie

 

revolte


raison

 

lesquelles

 

degantees

 

autres

 

chevelure

 

passer

 

legerement

 
redouter
 

etaient

 

Certes


autorisees
 
effronterie
 

mechancete

 
figures
 
trahissaient
 
autour
 

fussent

 

connaissait

 

reputation

 

accueil