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Quartier-maitre: Capt. Right.
[Illustration: MAJOR-GENERAL STRANGE.]
JOURNAL.
20 avril.--Le temps est beau, marche de cinq milles a pied. La nuit fut
froide.
21 avril.--Beau temps. La marche est de dix-huit milles. Nuit froide.
Voyage dans la prairie tres ennuyeux.
22 avril.--Rien d'interessant. Vingt-deux milles de marche. Temperature
un peu froide. Toujours dans la prairie. Il neige pendant la nuit.
23 avril.--Marche dans la neige tout l'avant-midi. Temps froid.
24 avril.--Nuit froide. Toujours la prairie!
25 avril.--Temps froid. Arrivee a la riviere du Chevreuil Rouge a trois
heures et campement.
26 avril.--Reveil a quatre heures et demie du matin. Nuit pluvieuse.
Belle journee. Traversee de la riviere pendant l'avant-midi. Camp a
trois milles.
27 avril.--Aussitot le bagage arrive, la route se reprend vers les neuf
heures et se continue jusqu'a la riviere de l'Aveugle. Belle nuit.
28 avril.--Depart a six heures. Vingt-neuf milles a travers un pays
magnifique. Camp leve a la Riviere Bataille. Rencontre du Pere Lacombe.
29 avril.--Lever a quatre heures et demie a.m. Depart a six heures.
Trente-deux milles de marche. Camp fixe a un mille de la Ferme du
Gouvernement.
30 avril.--Lever et depart comme la veille. Temps froid. Chemins
impraticables.
1er mai.--C'est aujourd'hui la douzieme journee de la marche. Arrivee a
Edmonton vers midi.
***
La marche pendant ces deux cent treize milles a ete pour la plupart du
temps assez penible. Jusqu'a la riviere du Chevreuil Rouge, la route
s'etendait a travers la plaine et les chemins etaient assez beaux. Mais
de la riviere du Chevreuil Rouge la route devint plus difficile. En
quelques endroits il fallait traverser des marais, ou les soldats
enfoncaient jusqu'aux genoux dans l'eau et dans la boue. Quelquefois
l'odeur qui se degageait de ces marais etait vraiment insupportable.
Les voitures etaient moins que suffisantes pour le transport, il n'y
en avait que pour la moitie des hommes, de sorte que pendant que deux
compagnies marchaient les deux autres se reposaient et vice versa au
bout de chaque heure. Les cochers se distinguaient par leur insolence et
plusieurs fois, il n'eut fallu qu'un mot de plus, pour que les soldats
furieux ne les assaillissent. La marche se reprenait avec gaiete, chaque
matin, et il semblait y avoir un concours entre les marcheurs ou le prix
devait appartenir a celui qui monterait le moins souvent en waggon.
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