ous laissent a vos divisions intestines; songez a la fin de la campagne.
On a seme la division parmi les generaux; l'aristocratie militaire est
protegee; les generaux fideles sont persecutes; l'administration militaire
s'enveloppe d'une autorite suspecte. Ces verites valent bien des
epigrammes." Il n'en disait pas davantage sur Carnot et Barrere; il
laissait a Saint-Just le soin d'accuser les plans de Carnot. On voit que ce
miserable repandait sur toutes choses le fiel dont il etait devore. Ensuite
il s'etend sur le comite de surete generale, sur la foule de ses agens, sur
leurs cruautes, sur leurs rapines; il denonce Amar et Jagot comme s'etant
empares de la police, et faisant tout pour decrier le gouvernement
revolutionnaire. Il se plaint de ces railleries qu'on a debitees a la
tribune a propos de Catherine Theot, et pretend qu'on a voulu supposer de
feintes conjurations pour en cacher de reelles. Il montre les deux comites
comme livres a des intrigues, et engages en quelque sorte dans les projets
de la faction antinationale. Dans tout ce qui existe, il ne trouve de bien
que le _gouvernement revolutionnaire_, mais seulement encore le principe,
et non l'execution. Le principe est a lui, c'est lui qui a fait instituer
ce gouvernement, mais ce sont ses adversaires qui le depravent.
Tel est le sens des volumineuses declamations de Robespierre. Enfin il
termine par ce resume: "Disons qu'il existe une conspiration contre la
liberte publique, qu'elle doit sa force a une coalition criminelle qui
intrigue au sein meme de la convention; que cette coalition a des complices
au sein du comite de surete generale, et dans les bureaux de ce comite
qu'ils dominent; que les ennemis de la republique ont oppose ce comite au
comite de salut public, et constitue ainsi deux gouvernemens; que des
membres du comite de salut public entrent dans ce complot; que la coalition
ainsi formee cherche a perdre les patriotes et la patrie. Quel est le
remede a ce mal? Punir les traitres, renouveler les bureaux du comite de
surete generale, epurer ce comite lui-meme et le subordonner au comite de
salut public, epurer le comite de salut public lui-meme, constituer le
gouvernement sous l'autorite supreme de la convention nationale, qui est le
centre et le juge, et ecraser ainsi toutes les factions du poids de
l'autorite nationale, pour elever sur leurs ruines la puissance de la
justice et de la liberte. Tels sont les principes. S'il est impossible de
les re
|