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Paris par un courrier, a pied: c'est une bonne fortune.--Nous ecrivons quelques lignes a notre frere aine, qui doit etre actuellement dans les bataillons de marche. Nous voyons ce brave courrier, qui a deja fait une tentative, mais a pied, il a echoue comme nous en ballon. Les Prussiens l'ont arrete et l'ont fouille, nu comme ver. Sa depeche etait cachee dans la semelle de ses souliers, qu'il avait choisis perces et vieux, car s'ils avaient ete neufs, on n'aurait pas manque de les lui prendre[6]. [Note 6: Ce courrier n'a pas reussi, comme je l'ai su plus tard.] Nous nous disposons a revernir le _Jean-Bart_ aujourd'hui, mais les circonstances doivent nous faire abandonner nos projets qui n'ont nulle part ete tentes par d'autres, a notre grand regret. Ils auraient sans doute conduit au resultat voulu, s'ils s'etaient renouveles, mais comme nous l'avons deja dit, on nous a laisses seuls a Rouen, tandis qu'il aurait fallu placer des stations de depart tout autour de Paris. Le service des ballons-poste est definitivement cree a Paris; depuis notre sejour a Rouen, quatorze ballons sont sortis de la capitale, et parmi ceux-la on cite le voyage fantastique de M. Rolier a Christiania! Les pigeons voyageurs rentrent a Paris, aujourd'hui le retour d'un ballon dans l'enceinte assiegee n'offre plus une si grande importance. En outre notre armee de la Loire vient de chasser l'ennemi d'Orleans qu'il avait envahi. Toute la France fremit de joie, d'esperance a la nouvelle de la victoire de Coulmiers. C'est sur les bords de la Loire que vont se porter les efforts de tous. On songe aux aeronautes, aux ballons captifs comme eclaireurs de nos armees. Le ministre de la guerre se rappelle enfin Coutelle et les aerostiers militaires de la premiere Republique. Mon frere et moi, nous sommes appeles a Orleans avec le _Jean-Bart_. _Vendredi 18_.--Nous partons de Rouen a 11 heures du matin. Nous n'arrivons a Tours qu'apres 24 heures de voyage. En wagon, nos compagnons de route sont des officiers francais echappes de Metz et de Mayence. Leur indignation contre Bazaine est extreme. Ils ne doutent pas un instant de la trahison. La deuxieme partie du trajet se passe en compagnie de deux Espagnols qui reviennent de Londres. --Les Anglais, nous disent-ils, sont dans un etat de surexcitation indicible contre la Russie qui veut dechirer ses traites.--Ils applaudissent pour la France.--A l'Alhambra, on chante tous les soirs la _Marseilla
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