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, des mesures de defense interieure et exterieure, et les arretes signes de la majorite de ses membres devaient etre executes sur-le-champ par le pouvoir executif. Il n'etait institue que pour un mois, et ne pouvait delivrer de mandat d'amener que contre les agens d'execution[1]. [Note 1: Le comite de salut public fut decrete dans la seance du 6 avril.] Les membres designes pour en faire partie etaient, Barrere, Delmas, Breard, Cambon, Jean Debry, Danton, Guithon Morveaux, Treilhard, Lacroix d'Eure-et-Loir[2]. [Note 2: Il fut adjoint a ces membres trois suppleans, Robert-Lindet, Isnard et Cambaceres.] Ce comite, quoiqu'il ne reunit pas encore tous les pouvoirs, avait cependant une influence immense: il correspondait avec les commissaires de la convention, leur donnait leurs instructions, pouvait substituer aux mesures des ministres toutes celles qu'il lui plaisait d'imaginer. Par Cambon il avait les finances, et avec Danton il devait acquerir l'audace et l'influence de ce puissant chef de parti. Ainsi, par l'effet croissant du danger, on marchait vers la dictature. Revenus de la terreur causee par la desertion de Dumouriez, les partis songeaient maintenant a s'en imputer la complicite, et le plus fort devait necessairement accabler le plus faible. Les sections, les societes populaires, par lesquelles tout commencait ordinairement, prenaient l'initiative et denoncaient les girondins par des petitions et des adresses. Il s'etait forme, d'apres une doctrine de Marat, une nouvelle reunion plus violente encore que toutes les autres. Marat avait dit que jusqu'a ce jour on n'avait fait que _bavarder_ sur la souverainete du peuple; que d'apres cette doctrine bien entendue chaque section etait souveraine dans son etendue, et pouvait a chaque instant revoquer les pouvoirs qu'elle avait donnes. Les plus forcenes agitateurs, s'emparant de ce principe, s'etaient en effet pretendus deputes par les sections, pour verifier l'usage qu'on faisait de leurs pouvoirs, et aviser au salut de la chose publique. Ils s'etaient reunis a l'Eveche, et se disaient autorises a correspondre avec toutes les municipalites de la republique. Aussi se nommaient-ils _Comite central de salut public_. C'est de la que partaient les propositions les plus incendiaires. On y avait resolu d'aller en corps a la convention, lui demander si elle avait des moyens de sauver la patrie. Cette reunion, qui avait fixe les regards de l'assemblee, attira aussi
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