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vernement formidable qu'il avait contribue a organiser: mais du moins, par son audace, il rendit un moment sa chute douteuse. [Illustration: DANTON. Publie par Furne, Paris] Danton avait un esprit inculte, mais grand, profond, et surtout simple et solide. Il ne savait s'en servir que pour ses besoins, et jamais pour briller; aussi parlait-il peu, et dedaignait d'ecrire. Suivant un contemporain, il n'avait aucune pretention, pas meme celle de deviner ce qu'il ignorait, pretention si commune aux hommes de sa trempe. Il ecoutait Fabre-d'Eglantine, et faisait parler sans cesse son jeune et interessant ami, Camille Desmoulins, dont l'esprit faisait ses delices, et qu'il eut la douleur d'entrainer dans sa chute. Il mourut avec sa force ordinaire, et la communiqua a son jeune ami. Comme Mirabeau, il expira fier de lui-meme, et croyant ses fautes et sa vie assez couvertes par ses grands services et ses derniers projets. Les chefs des deux partis venaient d'etre immoles. On leur adjoignit bientot les restes de ces partis, et on mela et jugea ensemble les hommes les plus opposes, pour accrediter davantage l'opinion qu'ils etaient complices d'un meme complot. Chaumette et Gobel comparurent a cote d'Arthur Dillon et de Simon. Les Grammont pere et fils, les Lapallu et autres membres de l'armee revolutionnaire, figurerent a cote du general Beysser; enfin la femme d'Hebert, ancienne religieuse, comparut a cote de la jeune epouse de Camille Desmoulins, agee a peine de vingt-trois ans, eclatante de beaute, de grace et de jeunesse. Chaumette qu'on a vu si soumis et si docile, fut accuse d'avoir conspire a la commune contre le gouvernement, d'avoir affame le peuple, et cherche a le soulever par ses requisitoires extravagans. Gobel fut regarde comme complice de Clootz et de Chaumette. Arthur Dillon avait voulu, dit-on, ouvrir les prisons de Paris, puis egorger la convention et le tribunal pour sauver ses amis. Les membres de l'armee revolutionnaire furent condamnes comme agens de Ronsin. Le general Beysser, qui avait si puissamment contribue a sauver Nantes, a cote de Canclaux, et qui etait suspect de federalisme, fut considere comme complice des ultra-revolutionnaires. On sait quel rapprochement il pouvait exister entre l'etat-major de Nantes et celui de Saumur. La femme Hebert fut condamnee comme complice de son mari. Assise sur le meme banc que la femme de Camille, elle lui disait: "Vous etes heureuse, vous; aucune charge ne s'eleve
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