lle suite d'echecs vint
aussitot nous rejeter dans la position perilleuse d'ou nous venions de
sortir un moment par la victoire d'Hondschoote.
Les Prussiens et les Autrichiens, places sur les deux versans des Vosges,
en face de nos deux armees de la Moselle et du Rhin, venaient enfin de
faire quelques tentatives serieuses. Le vieux Wurmser, plus ardent que les
Prussiens, et sentant l'avantage des passages des Vosges, voulut occuper le
poste important de Bodenthal, vers la Haute-Lauter. Il hasarda en effet un
corps de quatre mille hommes, qui, passant a travers d'affreuses montagnes,
parvint a occuper Bodenthal.
De leur cote, les representais a l'armee du Rhin, cedant a l'impulsion
generale, qui determinait partout un redoublement d'energie, resolurent une
sortie generale des lignes de Wissembourg pour le 12 septembre. Les trois
generaux Desaix, Dubois et Michaud, lances a la fois contre les
Autrichiens, firent des efforts inutiles et furent ramenes dans les lignes.
Les tentatives dirigees surtout contre le corps autrichien jete a
Bodenthal, furent completement repoussees. Cependant on prepara une
nouvelle attaque pour le 14. Tandis que le general Ferrette marcherait sur
Bodenthal, l'armee de la Moselle, agissant sur l'autre versant, devait
attaquer Pirmasens, qui correspond a Bodenthal, et ou Brunswick se trouvait
poste avec une partie de l'armee prussienne. L'attaque du general Ferrette
reussit parfaitement; nos soldats assaillirent les positions des
Autrichiens avec une heroique temerite, s'en emparerent, et recouvrerent
l'important defile de Bodenthal. Mais il n'en fut pas de meme sur le
versant oppose. Brunswick sentait l'importance de Pirmasens, qui fermait
les defiles; il possedait des forces considerables, et se trouvait dans des
positions excellentes. Pendant que l'armee de la Moselle faisait face sur
la Sarre au reste de l'armee prussienne, douze mille hommes furent jetes de
Hornbach sur Pirmasens. Le seul espoir des Francais etait d'enlever
Pirmasens par une surprise; mais, apercus et mitrailles des leur premiere
approche, il ne leur restait plus qu'a se retirer. C'est ce que voulait le
general; mais les representans s'y opposerent, et ils ordonnerent l'attaque
sur trois colonnes, et par trois ravins qui aboutissaient a la hauteur sur
laquelle est situe Pirmasens. Deja nos soldats, grace a leur bravoure,
s'etaient fort avances; la colonne de droite etait meme prete a franchir le
ravin dans lequel elle marcha
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