es partis ennemis repandus sur les bords de la Loire. Si la colonne de
Nantes etait joyeuse d'etre reunie a la celebre armee de Mayence, celle-ci
n'etait pas moins satisfaite de servir sous le brave Canclaux, et avec sa
division deja signalee par la defense de Nantes et par une foule de faits
honorables. D'apres le plan concerte, des colonnes partant de tous les
points du theatre de la guerre devaient se reunir au centre et y ecraser
l'ennemi. Canclaux, general de l'armee de Brest, partant de Nantes, devait
descendre la rive gauche de la Loire, tourner autour du vaste lac de
Grand-Lieu, balayer la Vendee inferieure, remonter ensuite vers Machecoul,
et se trouver a Leger le 11 ou le 12. Son arrivee sur ce dernier point
etait le signal du depart pour les colonnes de l'armee de La Rochelle,
chargees d'assaillir le pays par le Midi et l'Est. On se souvient que
l'armee de La Rochelle, sous les ordres de Rossignol, general en chef, se
composait de plusieurs divisions: celle des Sables etait commandee par
Mieszkousky, celle de Lucon par Beffroy, celle de Niort par Chalbos, celle
de Saumur par Santerre, celle d'Angers par Duhoux. A l'instant ou Canclaux
arriverait a Leger, la colonne des Sables avait ordre de se mettre en
mouvement, de se trouver le 13 a Saint-Fulgent, le 14 aux Herbiers, et le
16 enfin, d'etre avec Canclaux a Mortagne. Les colonnes de Lucon, de Niort,
devaient, en se donnant la main, avancer vers Bressuire et Argenton, et
avoir atteint cette hauteur le 14; enfin, les colonnes de Saumur et
d'Angers, partant de la Loire, devaient arriver aussi le 14 aux environs de
Vihiers et Chemille. Ainsi, d'apres ce plan, tout le pays devait etre
parcouru du 14 au 16, et les rebelles allaient etre enfermes par les
colonnes republicaines entre Mortagne, Bressuire, Argenton, Vihiers et
Chemille. Leur destruction devenait alors inevitable.
On a deja vu que, deux fois repousses de Lucon avec un dommage
considerable, les Vendeens avaient fort a coeur de prendre une revanche.
Ils se reunirent en force avant que les republicains eussent execute leurs
projets; et tandis que Charette assiegeait le camp des Naudieres du cote de
Nantes, ils attaquerent la division de Lucon, qui s'etait avancee jusqu'a
Chantonay. Ces deux tentatives eurent lieu le 5 septembre. Celle de
Charette sur les Naudieres fut repoussee; mais l'attaque sur Chantonay,
imprevue et bien dirigee, jeta les republicains dans le plus grand
desordre. Le jeune et brave Marc
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