ames donc la vallee d'un coeur leger, en emportant le
"demon" qui y avait regne si longtemps.
Chapitre VII
Voila la chose, Monsieur, je l'ai contee d'une facon trop prolixe,
et je vous ai peut-etre fatigue.
Vous le voyez, quand je me mets a parler de ces rudes temps
d'autrefois, je crois revoir la petite cabane, le ruisseau qui
coulait aupres, et la Brousse qui l'entourait, et je crois
entendre encore la voix de ce brave Tom.
Il me reste peu de chose a ajouter.
Nous prosperames grace a la pierre precieuse.
Tom Donahue, comme vous le savez, s'est etabli ici, et il est bien
connu dans la ville.
De mon cote j'ai reussi, je me livre a l'agriculture et a
l'elevage des autruches en Afrique.
Nous avons donne au vieux Dick Wharton, de quoi s'etablir pour son
compte, et il est un de nos plus proches voisins.
Si jamais vous venez de notre cote, Monsieur, ne manquez pas de
demander Jack Turnbull, proprietaire de la ferme de Sasassa.
NOTRE CAGNOTTE DU DERBY
Chapitre I
-- Bob! criai-je.
Pas de reponse.
-- Bob!
Un rapide crescendo de ronflements s'acheve en un baillement
prolonge.
-- Reveillez-vous, Bob.
-- Que diable signifie tout ce vacarme? dit une voix toute
endormie.
-- Il est bientot l'heure du dejeuner, expliquai-je.
-- Que le diable emporte le dejeuner! dit l'esprit rebelle de son
lit.
-- Et il y a une lettre, Bob, dis-je.
-- Est-ce que vous ne pouviez pas le dire plus tot? Apportez-la
tout de suite.
Et sur cette aimable invitation, j'entrai dans la chambre de mon
frere et m'assis sur le bord de son lit.
-- Voici la chose: timbre poste de l'Inde, timbre de la poste de
Brindisi. De qui cela peut-il venir?
-- Melez-vous de ce qui vous regarde, Trognon, dit mon frere,
rejetant en arriere ses cheveux frises en desordre.
Puis, apres s'etre frotte les yeux, il se mit en devoir de rompre
le cachet.
Or, s'il est un sobriquet qui m'inspire une plus profonde aversion
que les autres, c'est bien celui de "Trognon".
Une miserable bonne, impressionnee par les proportions entre ma
figure ronde et grave et mes petites jambes piquetees de taches de
rousseur, m'infligea ce sobriquet aux jours de mon enfance.
En realite, je ne suis pas plus un "trognon" que n'importe quelle
autre jeune fille de dix sept ans.
En la circonstance actuelle, je me dressai avec toute la dignite
qu'inspire la colere, et je me preparais a bourrer de coups de
traversin la tete de mon frere, q
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