iennent plusieurs fois a l'attaque des positions, et enfin ils s'en
rendent maitres. Tandis qu'ils triomphent au centre, les retranchemens sont
emportes a la droite, et l'ennemi prend le parti de se retirer sur Furnes
par les routes de Houthem et de Hoghestade.
Tandis que ces choses se passaient a Hondschoote, la garnison de Dunkerque
faisait, sous la conduite de Hoche, une sortie vigoureuse, et mettait les
assiegeans dans le plus grand peril. Le lendemain du combat, ceux-ci
tinrent un conseil de guerre; se sentant menaces sur leurs derrieres, et ne
voyant pas arriver les armemens maritimes qui devaient servir a bombarder
la place, ils resolurent de lever le siege, et de se retirer sur Furnes, ou
venait d'arriver Freytag. Ils y furent tous reunis le 9 septembre au soir.
Telles furent ces trois journees, qui eurent pour but et pour resultat de
replier le corps d'observation sur les derrieres du corps de siege, en
suivant une marche directe. Le dernier combat donna son nom a cette
operation, et la bataille d'Hondschoote fut consideree comme le salut de
Dunkerque. Cette operation, en effet, rompait la longue chaine de nos
revers au Nord, faisait essuyer un echec personnel aux Anglais, trompait le
plus cher de leurs voeux, sauvait la republique du malheur qui lui eut ete
le plus sensible, et donnait un grand encouragement a la France.
La victoire d'Hondschoote produisit a Paris une grande joie, inspira plus
d'ardeur a toute la jeunesse, et fit esperer que notre energie pourrait
etre heureuse. Peu importent, en effet, les revers, pourvu que des succes
viennent s'y meler, et rendre au vaincu l'esperance et le courage.
L'alternative ne fait qu'augmenter l'energie et exalter l'enthousiasme de
la resistance.
Pendant que le duc d'York s'etait porte a Dunkerque, Cobourg avait resolu
l'attaque du Quesnoy. Cette place manquait de tous les moyens necessaires a
sa defense, et Cobourg la serrait de tres pres. Le comite de salut public,
ne negligeant pas plus cette partie de la frontiere que les autres, avait
ordonne sur-le-champ que des colonnes sortissent de Landrecies, Cambray et
Maubeuge. Malheureusement, ces colonnes ne purent agir en meme temps; l'une
fut renfermee dans Landrecies; l'autre, entouree dans la pleine d'Avesnes,
et formee en bataillon carre, fut rompue apres une resistance des plus
honorables. Enfin le Quesnoy fut oblige de capituler le 11 septembre. Cette
perte etait peu de chose a cote de la delivrance de Dunke
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