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ostillon pour le ranimer, bander la plaie du domestique, qui perdait tout son sang, le porter dans la voiture, et ratteler les chevaux. Lady Mowbray s'employa a toutes les choses avec une force de corps et d'esprit vraiment extraordinaire. Elle avisait a tous les expedients, et trouvait toujours le plus sur et le plus prompt moyen de sortir d'embarras. Ses belles mains, souillees de sang, rattachaient des courroies, dechiraient des vetements, soulevaient des pierres. Enfin tout fut repare, et la voiture se remit en route. Lady Mowbray s'assit aupres de son amant, le regarda fixement, fit un grand cri et s'evanouit. A quoi pensez-vous? ajouta le comte en voyant Olivier tomber dans le silence et la meditation. --Je suis amoureux, dit Olivier. --De lady Mowbray? --Oui, de lady Mowbray. --Et vous allez sans doute a Florence pour le lui declarer? dit le comte. --Je vous repeterai le mot que vous me disiez tantot: "Pourquoi non?" --En effet, dit le comte d'un ton sec, pourquoi non?" Puis il ajouta d'un autre ton, et comme s'il se parlait a lui-meme: "Pourquoi non?" "Monsieur, reprit Olivier apres un instant de silence, soyez assez bon pour confirmer ou dementir une troisieme histoire qui m'a ete racontee a propos de lady Mowbray, et qui me semble moins belle que les deux premieres. --Voyons, monsieur. --On dit que le comte de Buondelmonte quitte lady Mowbray. --Pour cela, monsieur, repondit le comte tres-brusquement, je n'en sais rien, et n'ai rien a vous dire. --Mais, moi, on me l'a assure, reprit Olivier; et, quelque triste que soit ce dernier denoument, il ne me parait pas impossible. --Mais que vous importe? dit le comte. --Vous etes le comte de Buondelmonte," dit Olivier, vivement frappe de l'accent de son compagnon; et lui saisissant le bras, il ajouta: "Et vous ne quittez pas lady Mowbray? --Je suis le comte de Buondelmonte, repondit celui-ci; le saviez-vous, monsieur? --Sur mon honneur! non. --En ce cas vous n'avez pu m'offenser. Mais parlons d'autre chose." Ils essayerent, mais la conversation languit bientot. Tous deux etaient contraints. Ils prirent d'un commun accord le parti de feindre le sommeil. Aux premiers rayons du jour, Olivier, qui avait fini par s'endormir tout de bon, s'eveilla au milieu de Florence. Le comte prit conge de lui avec une cordialite a laquelle il avait eu le temps de se preparer. "Voici ma demeure, lui dit-il en lui montrant un des plus beaux palais
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