FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34   35   36   37   38  
39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   >>  
plus susceptible de calcul et plus froide dans ses jugements. Une telle amitie (que deux ou trois exceptions qui sont dans le monde me le pardonnent!) n'est point heroique de sa nature. L'amitie de Buondelmonte pour Metella vit d'un oeil tres-clairvoyant les chances d'ennui et de dependance qui allaient s'augmentant d'un cote, de l'autre les chances d'avenir et de triomphe qui etaient encore vertes et seduisantes. Une certaine princesse allemande; grande liseuse de romans et renommee pour le luxe de ses equipages, debitait des oeillades sentimentales qui, au spectacle, attiraient dans leur direction magnetique tous les yeux vers la loge du comte. Une prima donna, pour laquelle quantite de colonels s'etaient battus en duel, invitait souvent le comte a ses soupers et le raillait de sa vie bourgeoise et retiree. Des jeunes gens, dont il faisait du reste l'admiration par ses gilets et les pierres gravees de ses bagues, lui reprochaient serieusement la perte de sa liberte. Enfin il ne voyait plus personne se lever et se dresser sur la pointe des pieds quand lady Mowbray, appuyee sur son bras, paraissait en public. Elle etait encore belle, mais tout le monde le savait; on l'avait tant vue, tant admiree! il y avait si longtemps qu'on l'avait proclamee la reine de Florence, qu'il n'etait plus question d'elle et que la moindre pensionnaire excitait plus d'interet. Les femmes osaient aborder les modes que la seule lady Mowbray avait eu le droit de porter; on ne disait plus le moindre mal d'elle, et le comte entendait avec un plaisir diabolique repeter autour de lui que sa conduite etait exemplaire, et que c'etait une bien belle chose que de s'abuser aussi longtemps sur les attraits de sa maitresse. La douleur de Metella, en se voyant negligee de celui qu'elle aimait exclusivement, fut si grande que sa sante s'altera, et que les ravages du temps firent d'effrayants progres. Le refroidissement de Buondelmonte en fit a proportions egales; et lorsque le jeune Olivier les vit ensemble, lady Mowbray n'en etait plus a compter son bonheur par annees, mais par heures. "Savez-vous, ma chere Metella, lui dit le comte le lendemain du jour ou elle avait rencontre Olivier au spectacle, que ce jeune Suisse est eperdument amoureux de vous? --Est-ce que vous auriez envie de me le faire croire? dit lady Mowbray en s'efforcant de prendre un ton enjoue: voila au moins la dixieme fois depuis quinze jours que vous me le repetez! --Et quand v
PREV.   NEXT  
|<   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34   35   36   37   38  
39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   >>  



Top keywords:

Mowbray

 

Metella

 

Buondelmonte

 

grande

 

spectacle

 

Olivier

 

encore

 

longtemps

 

chances

 

etaient


moindre

 

amitie

 

conduite

 

exemplaire

 

pensionnaire

 

repeter

 

autour

 

maitresse

 
attraits
 

abuser


Florence

 
disait
 

question

 

aborder

 

osaient

 

interet

 

femmes

 

plaisir

 

diabolique

 
entendait

porter
 

excitait

 

auriez

 

croire

 
efforcant
 
amoureux
 
lendemain
 

rencontre

 
Suisse
 

eperdument


prendre

 

quinze

 

repetez

 

depuis

 

enjoue

 

dixieme

 

ravages

 

altera

 

firent

 

effrayants