pris dans
chacun des quatre regiments qui n'etaient pas de tranchee, non compris
celui de Touraine, charge d'un travail special que j'indique plus
loin.
M. de Viomenil disposa des cinq heures du soir les regiments dans la
place qu'ils devaient couvrir. Les officiers du genie (de Querenet
pour les Francais et du Portail pour les Americains) installerent a la
nuit close, environ vers huit heures, les travailleurs, qui se mirent
de suite a l'oeuvre dans le plus grand silence. Ils ne furent pas
inquietes par les Anglais, qui portaient toute leur attention et
dirigerent tout leur feu sur le regiment de Touraine. Celui-ci etait
charge, a l'extreme gauche de la ligne francaise, de construire une
batterie de huit pieces de canon et dix obusiers pour servir de fausse
attaque. Pendant cette nuit et de ce cote seulement, un grenadier fut
tue, six autres blesses et un capitaine d'artillerie, M. de La Loge,
eut une cuisse emportee par un boulet. Il mourut quelques heures
apres.
La gauche de l'attaque commencait a la riviere d'York, a environ deux
cents toises de la place, et la parallele s'etendait vers la droite en
s'eloignant de cinquante a soixante toises jusque pres de la nouvelle
redoute construite par les Americains. En cet endroit elle se reliait
a la tranchee ouverte, en meme temps par ces derniers.
Le 7 octobre, le service fut ainsi organise:
Marechal de camp: M. de Chastellux.
Agenais: deux bataillons.
Saintonge: id.
Travailleurs de nuit: neuf cents hommes.
Au point du jour, les travaux de la grande attaque se trouverent en
etat de recevoir les troupes. On s'occupa d'etablir des batteries
ainsi que des communications entre ces batteries et les tranchees
ouvertes. Il y eut trois hommes de blesses.
Le 8, marechal de camp: le marquis de Saint-Simon.
Brigadier: de Custine.
Gatinais: deux bataillons.
Royal Deux-Ponts: deux bataillons.
Auxiliaires: les grenadiers de Soissonnais et de Saintonge.
Travailleurs de nuit: huit cents hommes.
La batterie du regiment de Touraine fut terminee ainsi qu'une autre
construite par les Americains; mais on avait donne l'ordre de ne pas
tirer encore. Les ennemis, au contraire, ne cessaient de canonner. Ils
ne tuerent cette nuit qu'un homme et en blesserent un autre.
Le 9, marechal de camp: le comte de Viomenil.
Bourbonnais: deux bataillons.
Soissonnais: id.
Auxiliaires: chasseurs d'Agenais et de Gatinais.
Travailleurs de nuit: sept cents hommes.
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