uraine. Les Americains maintenaient leurs travaux a la hauteur de
ceux des Francais.
Le 12, marechal de camp: M. de Saint-Simon; Brigadier: M. de Custine;
Bourbonnais: deux bataillons. Soissonnais: id.
Auxiliaires: grenadiers d'Agenais et de Gatinais.
On occupa six cents travailleurs a achever la seconde parallele et a
construire des batteries. L'ennemi dirigea sur ce point un feu assez
nourri, qui tua six hommes et en blessa onze. Deux officiers de
Soissonnais, MM. de Miollis et Durnes furent blesses.
Le 13 se passa en travaux executes sur les memes points par six cents
hommes, proteges par quatre bataillons d'Agenais et de Saintonge, sous
les ordres de M. le vicomte de Viomenil, marechal de camp. On echangea
beaucoup de bombes et de boulets de canon. Aussi y eut-il un homme tue
et vingt-huit blesses.
Pour que cette seconde parallele put comme la premiere s'allonger
vers la droite jusqu'a la riviere d'York, il fallait necessairement
s'emparer de deux redoutes ennemies qui se trouvaient sur son trajet.
L'une de ces redoutes etait a l'extreme droite sur le bord du fleuve
en avant des troupes americaines; l'autre, qui n'en etait pas eloignee
de plus de cent toises, etait a la jonction de la parallele des
Americains avec celle des Francais, a la droite de ceux-ci. La prise
de ces redoutes etait devenue indispensable.
Le 12, les generaux accompagnes de quelques d'aciers de leur
etat-major, au nombre desquels etait Dunks, s'etaient rendus, a
l'attaque des Francais, dans une batterie fort bien placee deca d'un
ravin qui la separait de la redoute la plus eloignee du fleuve. Le
baron de Viomenil temoignait une grande impatience. Il soutenait
que les canons de la batterie dans laquelle on se trouvait avaient
suffisamment endommage la redoute qu'on retardait inutilement
l'attaque, puisque le feu de l'ennemi paraissait eteint. "Vous vous
trompez, lui dit M. de Rochambeau; mais en reconnaissant l'ouvrage
de plus pres on pourra s'en assurer." Il ordonna de cesser le feu,
defendit a ses aides de camp de le suivre et n'y autorisa que son
fils, le vicomte de Rochambeau. Il sortit de la tranchee, descendit
lentement dans le ravin en faisant un detour, et, remontant ensuite
l'escarpement oppose, il s'approcha de la redoute jusqu'aux abatis qui
l'entouraient. Apres l'avoir bien observee, il revint a la batterie
sans que l'ennemi l'eut derange par le moindre coup de feu. "Eh bien,
dit-il, les abatis et les palissades sont en
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