FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   8   9   10   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32  
33   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   >>   >|  
portait le desordre dans les transactions, et laissait le gouvernement sans ressources. La convention n'ayant pas voulu ceder les biens nationaux pour trois fois leur valeur de 1790, en papier, les ventes avaient ete suspendues; le papier, qui ne pouvait rentrer que par les ventes, etait reste en circulation, et sa depreciation avait fait d'effrayans progres. Vainement avait-on imagine l'echelle de proportion pour diminuer la perte de ceux qui recevaient les assignats: cette echelle ne les reduisait qu'au cinquieme, tandis qu'ils ne conservaient pas meme le cent cinquantieme de leur valeur primitive. L'etat, ne percevant que du papier par l'impot, etait ruine comme les particuliers. Il percevait, il est vrai, une moitie de la contribution fonciere en nature, ce qui lui procurait quelques denrees pour nourrir les armees; mais souvent les moyens de transport lui manquaient, et ces denrees pourrissaient dans les magasins. Pour surcroit de depenses, il etait oblige, comme on sait, de nourrir Paris. Il livrait la ration pour un prix en assignat, qui couvrait a peine le centieme des frais. Ce moyen, du reste, etait le seul possible, pour fournir au moins du pain aux rentiers et aux fonctionnaires publics payes en assignats; mais cette necessite avait porte les depenses a un taux enorme. N'ayant que du papier pour y suffire, l'etat avait emis des assignats sans mesure, et avait porte en quelques mois l'emission de 12 milliards a 29. Par les anciennes rentrees et les encaisses, la somme en circulation reelle s'elevait a 19 milliards, ce qui depassait tous les chiffres connus en finances. Pour ne pas multiplier davantage les emissions, la commission des cinq, instituee dans les derniers jours de la convention, pour proposer des moyens extraordinaires de police et de finances, avait fait decreter en principe une contribution extraordinaire de guerre de vingt fois la contribution fonciere et dix fois l'impot des patentes, ce qui pouvait produire de 6 a 7 milliards en papier. Mais cette contribution n'etait decretee qu'en principe; en attendant on donnait aux fournisseurs des inscriptions de rentes, qu'ils recevaient a un taux ruineux. Cinq francs de rente etaient recus pour dix francs de capital. On essayait en outre d'un emprunt volontaire a trois pour cent, qui etait ruineux aussi et mal rempli. Dans cette detresse epouvantable, les fonctionnaires publics, ne pouvant pas vivre de leurs appointemens, donnaient leur demission; les
PREV.   NEXT  
|<   8   9   10   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32  
33   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   >>   >|  



Top keywords:
papier
 

contribution

 

assignats

 

milliards

 
recevaient
 
nourrir
 

finances

 
principe
 

francs

 

ruineux


publics

 

fonctionnaires

 
quelques
 

fonciere

 
denrees
 
depenses
 

moyens

 

ventes

 
pouvait
 

circulation


convention

 

echelle

 

valeur

 
emissions
 

davantage

 
extraordinaire
 

laissait

 

commission

 

decreter

 

instituee


multiplier

 

proposer

 
police
 

extraordinaires

 

derniers

 

chiffres

 
anciennes
 
rentrees
 

encaisses

 

emission


reelle

 

guerre

 

connus

 

depassait

 
elevait
 

gouvernement

 
rempli
 

volontaire

 
emprunt
 

essayait