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e _Rayons et Ombres_ il se promet, de montrer les hommes tels qu'ils devraient et pourraient etre; dans _les Quatre vents de l'Esprit_, il declare sa croyance en l'homme entite, egal en tous ses exemplaires et s'applaudit d'abolir les differences qui mettent pourtant l'intervalle d'une espece zoologique entre deux classes sociales. Ces deux aveux de principe ont ete imperturbablement obeis. Que l'on relise une piece comme _Dieu est toujours la_; on y verra exposes avec la plus irritante certitude, ces aphorismes; l'ete est chaud, le pauvre humble, l'orphelin doux et triste, les chaumieres fleuries, le riche charitable, les enfants "innocents, pauvres et petits". Il n'est d'ailleurs pas dans toute l'oeuvre de M. V. Hugo, d'enfants qui ne soient des anges ingenus ou pensifs. Les meres sont tendres, les aieuls doux. Par _le Regard jete dans une mansarde_, M. V. Hugo est parvenu a apercevoir une grisette moins reelle encore que celles de Murger. La Tout est modeste et doux, tout donne le bon exemple. Le mouchoir autour du cou fait oublier les diamants possibles. Elle chante en travaillant a des travaux de couture, dont elle reussit a se nourrir et ne court qu'un danger: celui d'etre tentee d'ouvrir un Voltaire, situe dans un coin; des oiseaux et des fleurs sont a la fenetre. Un mendiant, auquel le poete demande comment il s'appelle, repond: Je me nomme le pauvre. Un autre, vivant dans les bois, dit au poete qui le plaint: ...Allez en plaindre une autre. Je suis dans ces grands bois et sous le ciel vermeil, Et je n'ai pas de lit, fils, mais j'ai le sommeil Etc. Tout ce passage est a lire jusqu'aux vers: Ainsi tous les souffrants m'ont apparu splendides Satisfaits, radieux, doux, souverains, candides. (_Contemplations_, livre V, 2e vol.). p/ Quant au Parisien des faubourgs, M. Hugo dit simplement: Et ce serait un archange Si ce n'etait un gamin. Cette liste suffit. On peut deja prevoir quels seront les types plus acheves qu'imaginera un poete auquel les grandes categories de l'humanite se presentent sous cet aspect. En effet, les notions psychologiques de M. Hugo sont fort simples. Elles lui font concevoir trois sortes d'ames: celles qui sont unes et nues, invariables pendant toute leur existence factice, nettes de tout melange, constituees comme une force physique ou un corps simple, par une seule tendance et une seule substance. Ce sont dans ces romans la Dea, de
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