es qu'elles desirent."
Suivant Delrio[1]:
[Note 1: _Les controverses et recherches magiques de Martin Delrio,
etc._ traduit et abrege du latin, par Andre du Chesne Tourangeau.
Paris, Jean Petitpas, 1611, in-12.]
"Elles y sont portees le plus souvent sur un baston, qu'elles oignent de
certain onguent compose de gresse de petits enfans que le diable leur fait
homicidier, combien que quelquefois elles s'en frottent aussi les cuisses,
ou autres parties du corps. Ainsi frottees elles ont coutume de s'asseoir
sur une fourche, baguette, ou manche de ballay, mesme sur un taureau, sur
un bouc ou sur un chien... puis mettant le pied sur la cramaillere
s'envolent par la cheminee et sont transportees en leurs assemblees
diaboliques ou bien souvent elles trouvent des feux noirs et horribles tous
allumez. La le demon leur apparoist en forme de bouc ou de chien, lequel
elles adorent en diverses postures, tantost pliant les genouils en terre,
tantost debout et dos contre dos, tantost brandillants les cuisses
contrehaut et renversant la teste en arriere, de sorte que le menton soit
porte vers le ciel: voire pour plus grand hommage lui offrent des
chandelles noires ou des nombrils de petits enfants et le baisant aux
parties honteuses de derriere. Mais quoy pourroit-on ecrire sans horreur
que quelquefois elles imitent aussi le sacrifice de la saincte messe, l'eau
beniste et semblables ceremonies des catholiques par mocquerie et derision.
Elles y presentent en outre leurs enfants au diable, luy dedient de leur
semence espandue en terre, et luy apportent aucunes fois la sainte Hostie
en leur bouche, laquelle elles foulent a beaux pieds en leur presence."
Le meme auteur[1] explique les banquets et les danses du sabbat:
[Note 1: _Les controverses et recherches magiques de Martin Delrio,
etc._, p. 897.]
"Quelquefois elles dansent devant le repas et quelquefois apres,
ordinairement y a diverses tables, trois ou quatre, chargees quelquefois de
morceaux friands et delicats, et quelquefois insipides et grossiers, selon
les dignitez et moyens des personnes. Quelquefois elles ont chacune leur
demon assis aupres d'elles, et quelquefois elles sont toutes rangees d'un
cote et leur demon range a l'opposite. Elles n'oublient pas aussi de benir
leurs tables avant le repas, mais avec des paroles remplies de blasphemes
avouant Beelzebub pour createur et conservateur de toutes choses. Elles luy
rendent semblablement action de g
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